Plaidoyer pour une bibliothèque : Salémata réclame son Clac

A l’occasion du lancement du festival des 72h de Slam et Poésie qu’accueillait la commune de Salémata du 17 au 18 mai derniers, le maire et l’ensemble de la communauté éducative ont réclamé l’érection d’un Centre de lecture et d’animation culturelle (Clac) dans le département.

Avec ses 11 écoles élémentaires, son collège et son lycée, la commune de Salémata ne dispose pas encore d’une bibliothèque communale.

A l’occasion des 72h de Slam et Poésie que la commune accueillait cette année, le maire Kamissa Camara a saisi l’occasion pour lancer un appel en faveur de la création d’une bibliothèque pour toutes les communes du département.

«Une bibliothèque n’est pas seulement un lieu de savoir et de découverte, c’est aussi le cœur battant du savoir et de l’éducation», indique M. Camara, exhortant les partenaires à soutenir l’initiative.

La maison d’édition Harmattan Sénégal, qui accompagne le festival, a déjà fait un premier pas en offrant quelques ouvrages aux écoles de la commune. Mais pour le maire, l’érection de cette bibliothèque est d’une importance capitale.

«Avoir une bibliothèque, c’est inciter les élèves à aimer la lecture, la poésie. On remarque que les élèves font surtout focus sur leurs téléphones aujourd’hui. Quand on demande à un élève d’écrire bonjour, il va mettre «bjr». Il faut passer par la lecture.

Mais je demande aussi que chacune des 6 communes de Salémata puisse avoir sa bibliothèque», souligne l’édile, convaincu de la puissance de la littérature et de la poésie dans le développement intellectuel de ses jeunes citoyens.

En présidant la cérémonie d’ouverture des 72h de Slam et Poésie, le Préfet du département n’a pas manqué de souligner l’importance de la lecture. «Une des armes les plus puissantes contre la violence, c’est la lecture.

Elle offre une fenêtre sur un autre monde et d’autres expériences», souligne Jean-Paul Malick Faye. Evoquant particulièrement le thème : «Lire pour lutter contre les violences basées sur le genre», le Préfet de Salémata note qu’elles sont omniprésentes et affectent la scolarité de nombre de jeunes élèves.

«La lecture est un moyen puissant pour lutter contre les violences basées sur le genre. Elle éduque, sensibilise, déconstruit les stéréotypes, promeut l’égalité, autonomise les victimes et mobilise les communautés.

Chaque livre lu, chaque histoire partagée nous rapproche un peu plus d’un monde sans violence», souligne le Préfet Faye. Pour le président de Food for children (Ffc) qui organise le festival, «son association croit profondément que c’est par la lecture et son développement» que l’on pourrait parvenir à donner aux enfants les aptitudes et attitudes nécessaires pour trouver leur place dans le monde.

Malgré son éloignement de la capitale, Salémata réclame le droit d’avoir le même traitement que les autres entités de ce pays.

C’est à ce titre que toute la communauté éducative s’est unie pour réclamer la mise en service d’un Centre de lecture et d’animation culturelle (Clac), à l’image de ceux qui existent déjà à Mboumba et Ngayokhème.
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