L’économie mondiale pourrait repartir à la hausse selon les prévisions de l’ONU
Selon le rapport de mi-2024, partagé par l’ONU, l’économie mondiale devrait croître de 2,7 % cette année.
En janvier dernier, les prévisions annonçaient une hausse de 2,4 %, celles-ci devraient atteindre 2,8 % en 2025.Le taux de croissance prévu en 2024 équivaut à celui de 2023 mais reste en deçà des 3 % enregistrés avant le début de la pandémie de COVID-19, en 2020.
« Nous sommes optimistes mais nous devons restés prudents », a déclaré Shantanu Mukherjee, directeur de la division de l’analyse et des politiques économiques de l’ONU, lors d’une conférence de presse organisée pour présenter le rapport.
Les prévisions de l’ONU pour 2024 sont inférieures à celles du Fonds monétaire international et de l’Organisation de coopération et de développement économiques.
À la mi-avril, le FMI prévoyait que l’économie mondiale continuerait à croître à un rythme de 3,2 % en 2024 et 2025, soit au même rythme qu’en 2023. Début mai, l’OCDE annonçait quant à elle une croissance de 3,1 % en 2024 et de 3,2 % en 2025.
Dans son rapport, l’ONU prévoit également une croissance de 2,3 % aux États-Unis en 2024, contre 1,4 % annoncé en début d’année. En Chine, l’institution prévoit une légère augmentation.
Le pays passerait ainsi d’une prévision de 4,7 % en janvier à 4,8 % pour l’année.Des attentes différentes en Afrique
En revanche, le rapport prévoit annonce une croissance économique de l’Afrique de 3,3 %, en baisse par rapport aux 3,5 % annoncés au début de l’année 2024.
Il cite les faibles perspectives des plus grandes économies du continent – l’Égypte, le Nigeria et l’Afrique du Sud – ainsi que sept pays africains « en situation de surendettement » et 13 autres présentant un « risque élevé de surendettement ».
M. Mukherjee a déclaré que la baisse des prévisions pour l’Afrique « est particulièrement inquiétante parce que le continent abrite environ 430 millions de personnes vivant dans une situation d’extrême pauvreté et près de 40 % de la population mondiale sous-alimentée » et que « les deux tiers des pays à forte inflation énumérés dans notre mise à jour se trouvent également en Afrique ».
Pour les pays en développement, le directeur de la division de l’analyse et des politiques économiques de l’ONU déclare que la situation n’est pas « aussi catastrophique », mais la chute continue et la forte baisse de la croissance de l’investissement constituent une préoccupation importante.
Africanews