Budget enseignement supérieur : plus de 330 milliards pour l’exercice 2023
Le budget du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation se chiffre à 334 milliards 623 millions 519 mille 025 francs CFA pour le compte de l’exercice 2023, lit-on dans le projet de budget 2023 dudit département.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Moussa Baldé, ce dimanche, lors de l’examen de son budget pour l’exercice 2023 a mis en exergue les performances des universités Sénégalaises notamment les résultats satisfaisants enrôlés lors du Cames 2022. A ce titre, il a évoqué en premier la reconnaissance de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar comme première Université francophone d’Afrique. Dans son développement, il fait savoir que le classement tient compte, notamment de l’offre de formation, de l’insertion des sortants, et surtout du niveau de la Recherche et de l’Innovation. Pour s’en convaincre, il dira : « A l’Ucad, le nombre de publications est estimé à plus de 40 000, tandis que le nombre de citations tourne autour de 60 000 ». Sur ce, il soutient qu’il faut se féliciter d’une telle consécration qui, somme toute, prouve encore « le leadership du Sénégal en matière d’Enseignement supérieur », a-t-il expliqué. C’est, du reste, « à la faveur de ce rayonnement que les universités sénégalaises accueillent, chaque année, près de 17 000 étudiants étrangers, signe tangible de son attractivité salutaire », a-t-il soutenu. S’agissant des capacités d’accueil de nos universités, le ministre dira que « l’Ucad reçoit 23 000 nouveaux bacheliers, l’Uvs 20 000, l’UGB et l’Uasz 3000 chacune, l’Uad de Bambey 2 000, etc ». Au sujet du sport universitaire, il a souligné son importance capitale pour le bien-être des étudiants, tout en annonçant l’ambitieux projet d’infrastructures sportives que le directeur du COUD compte mettre en œuvre afin d’améliorer les conditions sociales des étudiants. Sur le même registre, il a rappelé les efforts colossaux consentis par le gouvernement dans le domaine de l’Enseignement supérieur, notamment le budget de son département qui est passé de 117 168 128 630 FCFA en 2012 à 258 186 961 675 FCFA dans le Projet de loi de finance (Plf 2023). À cela s’ajoute « l’élargissement de la carte universitaire du Sénégal, dont le processus remonte à 2007 avec la création des universités Iba Der Thiam de Thiès, Alioune Diop de Bambey, Assane Seck de Ziguinchor », a-t-il expliqué le ministre. Selon le chef du département de l’enseignement supérieur, « l’ambition de son département consiste à créer un ISEP dans chaque région ». Quant à la situation des vacataires, Moussa Baldé a laissé entendre qu’il travaillera de concert avec son collègue des Finances et du Budget pour trouver une solution à la situation des enseignants vacataires. Concernant les lenteurs déplorées sur la construction de l’Uam, surtout en comparaison à la célérité notée dans la réalisation du stade Abdoulaye Wade, Moussa Baldé précise que les travaux sont terminés et ses services travaillent à ce que les étudiants rejoignent cette Université, dès ce mois de janvier. Au sujet de l’Université du Futur Africain, le ministre dira que celle-ci était à l’étape de projet, avant de préciser que l’objectif prioritaire de son département est de réaliser l’Université Souleymane Niang de Matam et l’Université du Sénégal oriental.
Pour ce qui concerne la dette due aux établissements supérieurs privés, il dira. « De 2013 à 2023, l’Etat a payé 55 milliards FCFA à ces derniers ». Il a également fait état de l’audit réalisé dans ce domaine et dont les résultats ont démontré à suffisance que l’Etat a continué à payer sa facture, alors que certains étudiants inscrits avaient abandonné la formation depuis longtemps. En tout état de cause, explique-t-il encore ; « la dernière situation faite laisse apparaître des créances de ces établissements sur l’État de l’ordre de 15 551 000 000 FCFA ». Evoquant la question des orientations des nouveaux bacheliers, le ministre parle d’un bug communément bug système par rapport aux difficultés des étudiants à s’inscrire sur la plateforme Campusen. A ce propos, « des solutions ont été trouvées, afin de stabiliser cette plateforme », a promis Baldé. Revenant sur le litige foncier opposant l’Université de Thiès et l’ENE, il dit travailler pour une résolution de ce problème.
JP MALOU
SUDONLINE