Les États-Unis ont prévenu la Russie deux semaines avant l’attentat de Moscou

Plus de deux semaines avant le raid meurtrier contre une salle de concert à Moscou, le gouvernement américain a averti la Russie qu’une attaque terroriste était imminente. Le lieu exact où l’attentat s’est déroulé a même été indiqué comme cible possible, selon le Washington Post.

Le fait que des informations aussi précises ont été communiquées contredit les affirmations des autorités russes. Celles-ci ont admis qu’elles avaient bien été averties par les États-Unis, mais que les informations étaient “beaucoup trop générales” pour empêcher une attaque terroriste. Vladimir Poutine a même publiquement rejeté cet avertissement quelques jours avant l’attaque, le qualifiant de “simple tentative d’intimidation et de déstabilisation de la société russe”.

Sergei Naryshkin, le chef du service de sécurité extérieure russe, a soudainement déclaré mardi que des “mesures appropriées” avaient effectivement été prises à la suite de l’avertissement. Les images de l’attentat montrent toutefois que les terroristes n’ont guère rencontré de résistance. Selon les médias russes, les unités de police spécialisées sont arrivées plus d’une heure après le début de la fusillade. En outre, il a fallu attendre plus d’une demi-heure avant qu’elles ne pénètrent à l’intérieur. Les auteurs de l’attentat avaient alors pris la fuite depuis longtemps.

La vigilance accrue semble s’être relâchée

Un jeune homme de 15 ans qui travaillait dans la salle de concert le jour de l’attentat a déclaré lors d’un entretien que le personnel avait effectivement été informé d’un potentiel attentat juste après l’avertissement public lancé par les ambassades des États-Unis et du Royaume-Uni à leurs ressortissants. On lui a dit ce qu’il fallait faire dans ce cas et où diriger les gens. L’adolescent affirme que les contrôles de sécurité ont été renforcés et que des chiens ont été déployés.

Toutefois, cette vigilance accrue semble s’être relâchée dans les semaines qui ont suivi l’avertissement, et donc lors de la nuit de l’attentat. Selon les sources du Washington Post, il est possible que les Russes aient pensé que les informations américaines étaient inexactes puisque rien ne s’est produit dans les jours qui ont suivi l’avertissement. Les experts estiment également que la Russie se concentre trop sur la guerre en Ukraine, négligeant ainsi sa sécurité intérieure.

SOURCE RFI

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