Coupe du monde 2022: de Pelé à Zidane, le onze de légende

Du « Roi » Pelé, seul joueur trois fois champion du monde, à Zinédine Zidane, héros heureux puis malheureux de deux finales, la Coupe du monde a sacré d’immenses légendes du football avant de connaître sa 22e édition, le Mondial-2022 au Qatar (20 novembre-18 décembre).

Le onze de légende:

Gordon Banks – Cafu, Franz Beckenbauer, Fabio Cannavaro, Roberto Carlos – Zinédine Zidane, Andrés Iniesta, Diego Maradona – Pelé, Miroslav Klose, Ronaldo

– Gordon Banks (Angleterre) –

L’Anglais champion du monde en 1966 est surtout célèbre pour une parade miraculeuse face à Pelé, en 1970, gravée dans l’histoire grâce à l’aphorisme du mythique attaquant brésilien: « Aujourd’hui j’ai marqué un but, mais Banks l’a arrêté ».

– Cafu et Roberto Carlos (Brésil) –

Les deux Brésiliens ont révolutionné ensemble le poste d’arrière latéral en poussant très loin son aspect offensif. Cafu a remporté les Coupes du monde 1994 et 2002, alors que Roberto Carlos n’a remporté « que » la seconde, où Cafu était capitaine. Ils ont perdu ensemble la finale de 1998 contre la France (3-0).

– Franz Beckenbauer (Allemagne )

« Inventeur » du poste de libéro, « Kaiser Franz » a laissé une des images immortelles de la Coupe du monde en finissant le bras en écharpe le « match du siècle », la demi-finale de 1970 perdue contre l’Italie (4-3 a.p.). Mais il a aussi levé le trophée quatre ans plus tard, à domicile, quand le réalisme de la « Mannschaft » a brisé le romantisme des Pays-Bas de Johan Cruyff (2-1), puis comme sélectionneur en 1990.

– Fabio Cannavaro (Italie) –

Archétype du défenseur italien, parfaitement placé, toujours totalement concentré et un peu « méchant » s’il le faut, Fabio Cannavaro est le capitaine de l’Italie championne du monde en 2006 (1-1, 5-3 aux t.a.b. contre la France) et son symbole, par son sens exacerbé de la compétition.

– Zinédine Zidane (France) –

Entré dans l’histoire par un doublé, sorti sur un carton rouge, « Zizou » partage à lui tout seul deux records. Il y a d’abord celui des buts en finale (3), à égalité avec l’Anglais Geoff Hurst et les Brésiliens Vava et Pelé: un doublé de la tête contre le Brésil (3-0) en 1998, pour offrir aux Bleus leur première Coupe du monde, et une « Panenka » sur penalty en 2006 contre Gianluigi Buffon. « ZZ » est aussi le seul joueur, avec le Camerounais Rigobert Song, exclu deux fois en Coupe du monde, en 1998 contre l’Arabie saoudite, puis lors d’un inoubliable carton rouge en finale 2006, pour son coup de tête à Marco Materazzi en mondiovision.

– Andrés Iniesta (Espagne) –

Ce milieu offensif a élevé la simplicité dans le football jusqu’au vertige artistique avec le FC Barcelone. Il symbolise l’Espagne du « tiki taka », ce tourbillon de passes, qui a tout gagné entre 2008 et 2012. Iniesta marque le but de la victoire en finale contre les Pays-Bas en 2010 (1-0 a.p.), qu’il dédie à son ami Dani Jarque, ancien capitaine de l’Espanyol Barcelone décédé subitement en 2009.

– Diego Maradona (Argentine) –

Personne autant que « Diego » en 1986 n’a écrasé un Mondial de son talent et de sa personnalité. Au sommet de son art au Mexique, il guide l’Argentine jusqu’au triomphe contre l’Allemagne (3-2) et récidive presque quatre ans plus tard en Italie, mais l' »Albiceleste » s’incline en finale contre la « Mannschaft » (1-0). Il reste aussi dans l’histoire pour avoir marqué, à quatre minutes d’intervalle, le plus vilain et le plus beau but en Coupe du monde, celui de la « main de Dieu » puis son étourdissant slalom dans la défense anglaise.

– Pelé (Brésil) –

Le « Roi » est le seul joueur trois fois vainqueur de la Coupe du monde, de celle de 1958 où il avait 17 ans, au chef d’œuvre de football offensif de 1970. Il a aussi gagné celle de 1962, même s’il a été blessé trop tôt dans ce tournoi. Pelé peut légitimement se poser comme le meilleur joueur de tous les temps.

– Miroslav Klose (Allemagne) –

« Miro » n’est peut-être pas le plus étourdissant des attaquants, mais il est le meilleur buteur de l’histoire des Coupes du monde (16 buts entre 2002 et 2014). Il a fini par être sacré à sa dernière participation en 2014, en doublant Ronaldo (15 buts).

– Ronaldo (Brésil) –

« O Fenomeno » a tout connu en Coupe du monde. Sacré sans jouer à 17 ans, en 1994, il est le héros malheureux de la finale suivante, contre la France, où un malaise le matin du match le laisse diminué, puis vaincu (0-3). Le meilleur attaquant de son époque prend sa revanche en 2002: il survole le tournoi et termine meilleur buteur, par un doublé en finale contre l’Allemagne (2-0).

Par Emmanuel BARRANGUET

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