Conséquence de la décision du Conseil constitutionnel : Karim, le grand perdant

Karim Wade, candidat recalé à la Présidentielle de 2024, reste le grand perdant de la nouvelle situation relative à la tenue de ce scrutin. Sous son initiative, le Groupe parlementaire Liberté, démocratie et changement avait obtenu le report de la Présidentielle au 15 décembre 2024, avant que le Conseil constitutionnel n’annule cette décision hier.

Par Mamadou T. DIATTA – La décision du Conseil constitutionnel annulant le report de la Présidentielle ne fait pas que des heureux. Le principal perdant devant cette situation reste le candidat recalé du Pds, Karim Wade. Après avoir inspiré le Groupe parlementaire Liberté, démocratie et changement au point que celui-ci obtienne de l’Assemblée nationale la modification de l’article 31 de la Constitution, qui a entraîné le report du scrutin présidentiel au 15 décembre 2024, Karim Wade se retrouve être privé de toute nouvelle chance de participer à la course pour la présidence de la République. Nombreux étaient ses partisans à nourrir l’optimisme de voir leur leader, Wade-fils, prendre part au nouveau rendez-vous électoral fixé par le Parlement. Un rendez-vous électoral annulé hier par les «Sages».

Autres perdants, ce sont les candidats qui se disent «spoliés». Ces derniers nourrissaient aussi, à coups de conférences de presse, mobilisations et autres manifs de contestation et de protestation, l’espoir de revenir dans la partie. Certains étaient allés même jusqu’à demander la participation de tous les candidats (retenus, recalés et spoliés) à la nouvelle échéance électorale. Mimi Touré, Bougane Guèye Dany, Alioune Sarr, Cheikh Tidiane Gadio et compagnie fondaient leur optimisme dans la nouvelle situation créée par le chef de l’Etat et l’Assemblée nationale.

Enfin, le dernier cas reste celui de Rose Wardini. Cette dernière est inculpée et placée sous contrôle judiciaire, après avoir été accusée de détenir une double nationalité. Les «Sages» n’ont pas évoqué sa situation dans leur décision. Qu’adviendra-t-il de sa participation à la Présidentielle, après la fixation de la nouvelle date du scrutin ? Les membres du Conseil constitutionnel de­vraient édifier l’opinion à son sujet, vu que le Parquet s’était autosaisi à la suite des accusations portées contre Mme Wardini de détention d’une double nationalité.


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