PARIS 2024 – Les Nigérians sans drapeau aux Jeux olympiques ?

Après la clôture de la Coupe d’Afrique des nations, les yeux des amateurs de sport sont rivés sur une autre compétition, mondiale cette fois : les Jeux olympiques d’été, qui se dérouleront en France du 26 juillet au 11 août. À ces jeux dits de la « XXXIIIe olympiade » les athlètes nigérians pourraient apparaître comme des pestiférés, au même titre que les sportifs vénézuéliens. L’Agence mondiale antidopage (AMA) risque en effet de « mettre du sable dans le couscous » d’Abuja…

Le fléau du dopage

L’amélioration des performances des athlètes au moyen de substances ou de procédés illicites est un fléau, qui tend à décrédibiliser le sport contemporain. L’AMA, sis à Montréal (Québec), avait sanctionné, à l’automne dernier, les Organisations nationales antidopage (Onad) du Nigeria et du Venezuela. À l’issue d’un audit réalisé à la fin de 2022, le comité exécutif de l’AMA avait évoqué des manquements à plusieurs exigences essentielles du Code mondial antidopage (Code).

Les deux Onad contestent formellement ces allégations. Mais, ce 13 février, l’AMA a annoncé avoir déposé, quatre jours plus tôt et dans ces deux dossiers, une requête auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS). Sans présumer des conclusions de cette instance, la participation du Nigeria au Jeux olympiques pourrait être perturbée. Généralement, les nations sanctionnées perdent leurs droits au sein de l’AMA et ne peuvent plus accueillir d’événements sportifs majeurs.

S’agissant des prochains JO, le risque est que les drapeaux des deux pays mis à l’index puissent ne pas être présentés lors des compétitions, qui sont suivies par plusieurs milliards de téléspectateurs. Les amoureux du sport militent en effet pour qu’une distinction soit établie entre les drapeaux et les athlètes d’une nation éventuellement sanctionnée.

Que dira le Tribunal arbitral du sport ?

Depuis quelques mois, par exemple, plusieurs pays occidentaux défendent l’idée que le drapeau russe ne saurait flotter dans le ciel parisien, lors des JO, en raison du conflit avec l’Ukraine, sans que soient pour autant écartés certains athlètes russes qui ne soutiennent pas le régime de Vladimir Poutine. Sur cette ligne de crête, le Comité international olympique (CIO) devra trancher.

Dans le cas du Nigeria, c’est du côté de Lausanne qu’on attend la décision du TAS. Avec ou sans drapeau, « l’important » n’est-il pas « de participer », pour reprendre la citation usée jusqu’à la corde du baron Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux olympiques modernes ?

SOURCE MSN.COM

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