Afrique du Sud: les fonctionnaires en grève pour une augmentation de salaire

En Afrique du Sud, un syndicat de fonctionnaire a mené une grève, jeudi 10 novembre, pour réclamer de meilleures hausses de salaires. Après des négociations, le gouvernement sud-africain a décidé d’imposer une augmentation de 3%, la première depuis 2018. Mais elle est très loin d’être suffisante, selon les grévistes. Ils se sont lancés dans un bras de fer avec le ministère des Finances.

Avec notre envoyée spéciale à PretoriaClaire Bargelès – RFI

Plusieurs marches étaient organisées dans le pays à l’appel de la Public Servants Association (PSA), qui représente plus de 230 000 fonctionnaires. À Pretoria, les manifestants se sont rendus devant le département du Trésor, avec à leur tête Jannie Oosthuizen, qui participe aux négociations.

« Nous avons formulé une demande d’augmentation salariale de 10%, et l’employeur n’offre que 3%. Nous nous trouvons donc dans une impasse et nous avons ainsi déposé un préavis de grève pour pouvoir montrer au gouvernement que nous n’accepterons pas ces 3%, qui sont une insulte pour la classe laborieuse », s’indigne-t-elle.

« Ici, sur le terrain, on souffre »

Avec 700 euros par mois, Ofentse, employé par le département de l’Éducation, a du mal à joindre les deux bouts. « Ici, sur le terrain, on souffre. On espère que le gouvernement fera un pas vers nous », témoigne-t-il. « Si vous verriez ma fiche de paie, elle donne envie de pleurer. Avec les impôts qui s’y ajoutent, c’est trop ! Et pourtant on travaille beaucoup ! C’est pour ça qu’on est ici aujourd’hui », ajoute-t-il.

Jabulisile gagne, elle, le double. Mais elle peine à payer ses factures dans un contexte où l’inflation sur un an dépasse les 7% en septembre. « La nourriture, les frais de scolarité, l’assurance maladie, l’essence… Tout augmente ! Et en plus, on est tous en charge d’autres personnes au sein de la famille… Alors qu’est-ce que je peux faire avec ce salaire ? », dit-elle.

Le gouvernement explique, de son côté, être limité par le budget et l’impossibilité d’alourdir la dette sud-africaine. D’autres syndicats impliqués dans les négociations avec le gouvernement délibèrent toujours pour savoir s’ils appelleront bientôt, eux aussi, leurs membres à faire grève.

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