Guédiawaye – Paix des braves à Wakhinane-Nimzath : Les maires Ahmed Aïdara et Racine Talla fument le calumet de la paix

Un évènement important s’est déroulé hier au siège de la mairie de Wakhinane-Nimzath à Guédiawaye. Il s’agissait des retrouvailles des maires Ahmed Aïdara, de la Ville, et de Racine Talla, de Wakhinane-Nimzath, qui ont décidé d’enterrer la hache de la guerre pour l’intérêt de leurs électeurs.

Par Abdou Latif MANSARAY – Le maire de la Ville de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, et Racine Talla, maire de la commune de Wakhinane-Nimzath, ont décidé d’enterrer la hache de guerre et de mutualiser leurs forces pour le développement du département de Gué­diawaye. Racine Talla, qui a reçu le maire de la Ville, lui a indiqué que «s’il s’agit de travailler, mes portes vous sont grandement  ouvertes». Les deux hommes politiques ont souligné que Guédiawaye est une ville civilisée. «Après la politique, vient le temps du travail. C’est un sacerdoce que nous avons envers les populations. Aujourd’hui, j’ai senti un maire qui connait ses préoccupations et qui a dégagé ses priorités. Il sait ce qu’il veut, et ce qu’il veut, il l’a exprimé très clairement. J’ai beaucoup insisté sur la nécessité pour chaque commune, de se doter d’un plan de développement communal, parce que c’est l’instrument qui va permettre au maire de Ville non seulement de voir les spécificités, mais aussi d’être en synergie pour une rationalisation des interventions pour une plus grande efficacité. Parce qu’il y a des projets où il ne servira à rien que chaque commune initie un projet personnel alors qu’on peut confier à la ville certains projets d’envergure et dont bénéficieront toutes les populations, et c’est ça qui est important», a indiqué le maire Talla, entouré des conseillers des deux entités.

Dans la salle, régnait une ambiance bon enfant. Ce fut un grand moment de retrouvailles pour certains qui ne se parlaient plus depuis plusieurs mois. Le maire de Wakhinane-Nimzath poursuivra son discours en déclarant : «Nous avons été élus pour satisfaire les besoins des populations. Et avant de satisfaire les besoins, il faut d’abord les identifier. Il faut planifier également la manière de faire parce que rien ne se fait spontanément. Parce qu’on travaille avec un Etat central, on compte sur des recettes, etc.» De ce fait, pour Racine Talla, la réussite de leur mission impose que les cœurs s’unissent pour que l’intercommunalité puisse fonctionner. Il a, à l’occasion, informé le maire Ahmed Aïdara que le chef de l’Etat sera à Guédiawaye pour la pose de la première pierre d’un centre de formation professionnel. «Et à cette occasion, monsieur le maire Ahmed Aïdara et moi serons ensemble parce qu’il s’agit d’institutions. Je ne reviendrai pas sur les autres choses parce qu’aujourd’hui nous sommes là pour les populations.» Sans manquer de taquiner M. Aïdara en lui lançant : «Tu étais venu ici nous jeter des pierres, aujourd’hui tu es là chez toi.» Des propos qui ont plongé la salle dans une hilarité totale.

«Je suis un opposant et je le resterai jusqu’à l’élection présidentielle»
Dans sa réponse, le maire Ahmed Aïdara a tenu à préciser qu’il était venu voir Racine Talla non seulement en tant que son grand-frère, mais également dans le cadre du travail. «Ce qui, d’ailleurs, est normal, parce qu’il y a un temps pour la politique et un temps pour le travail. La mairie est un démembrement de l’Etat. Guédiawaye a 5 communes, plus la ville. Et dans le cadre de l’intercommunalité, la ville a l’obligation d’intervenir dans les 5 communes. J’ai échangé avec le maire Racine sur le projet du crédit municipal qui sera départemental. Un centre de formation professionnel, ainsi que des plans de développement communal comme départemental. Pour ce qui concerne le littoral, nous avons entendu les problèmes. Les populations de Guédiawaye doivent bénéficier du site, de même que le centre de recherche.» Sur un autre plan, le maire de la Ville a fait savoir à l’assistance que l’élection présidentielle approche. «Je suis de l’opposition, lui, Racine Talla, est du pouvoir. En 2024, je serai dans l’opposition, moi Ahmed Aï­dara.» Et pour maintenir la taquinerie, il précisera à son tour : «Ce n’était pas moi qui jetais des pierres sur ta mairie.»

Quand la nouvelle de la rencontre s’est répandue dans la commune, des citoyens ont afflué au niveau de la mairie pour immortaliser les retrouvailles entre les deux hommes politiques.
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