Professionnalisation des artisans: Le Centre sectoriel s’ouvre aux mécaniciens et vulcanisateurs
#Diamniadio – En collaboration avec le Centre sectoriel de formation professionnelle aux métiers de la mécanique et des engins motorisés (Csfp-Mem) de Diamniadio, une cinquantaine d’artisans mécaniciens et des vulcanisateurs ont reçu jeudi leurs attestations au terme d’une formation initiée par la Der/Fj.
Par Alioune Badara NDIAYE – Une cinquantaine d’artisans mécaniciens et des vulcanisateurs ont reçu jeudi leurs attestations au terme d’une formation initiée par la Der/Fj, en collaboration avec le Centre sectoriel de formation professionnelle aux métiers de la mécanique et des engins motorisés (Csfp-Mem) de Diamniadio.
Cette formation s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui et de valorisation des initiatives entrepreneuriales (Pavie). «Il s’agit de 50 récipiendaires qui ont été formés dans le domaine de la gestion électronique des véhicules et des systèmes embarqués, mais aussi dans le domaine des techniques de gestion des entreprises automobiles», a noté Félix Charles Tavarez, directeur du Csfp-Mem. «Aujourd’hui, nous sommes dans une ère où l’automobile évolue énormément. On parle de véhicules à condition interne (…) Et si les mécaniciens ne sont pas renforcés en capacités, demain ils pourront ne plus intervenir sur les véhicules», a-t-il poursuivi, se réjouissant que l’établissement qu’il dirige ait été choisi pour ces formations. «Nous avons aussi, lors de ces sessions de formation, insisté sur la formalisation, aujourd’hui ce sont des entreprises qui fonctionnent de façon très informelle. Et les bénéficiaires se sont rendu compte qu’il suffit vraiment qu’ils se formalisent un tout petit peu pour qu’ils fassent exploser leur chiffre d’affaires», a relevé M. Tavarez, qui a assuré de la disponibilité du Cstp-Mem à poursuivre la collaboration avec la Der/Fj pour accompagner davantage les artisans. «En une semaine, nous avons appris plein de choses qui nous seront utiles dans nos lieux de travail. On voudrait qu’elle se poursuive, avec des renouvellements périodiques, parce que nous avons besoin d’un secteur de l’artisanat qui se développe, et ça passe par ce genre de formation», a souligné Baba Ndiaye, ayant parlé au nom des bénéficiaires. La Déléguée générale de la Der/Fj, Mame Aby Sèye, a inscrit cette formation dans le cadre du Pavie, qui a pour objectif d’accompagner plus de 74 mille initiatives entrepreneuriales à travers le pays. Le partenariat fructueux avec le centre ayant permis cette formation va se poursuivre selon elle.
Faire sauter la limite d’âge pour les financements de la Der/Fj
Le plafonnement de l’âge des bénéficiaires des financements de la Der à 40 ans pour les hommes est revenu dans les échanges. Mamadou Ly de l’Agence pour la promotion et le développement des artisans (Apda) l’a souligné, de même que Baba Ndiaye, porte-parole des récipiendaires, à l’issue de la session. «Plus de 80% des chefs de garage ont plus de 45 ans et ne peuvent donc pas être financés ; c’est un point à revoir», a-t-il noté. Des mots qui n’ont pas laissé indifférente la Déléguée générale. «Nous écoutons avec beaucoup d’attention cette doléance que nous entendons partout et que le chef de l’Etat a eu à attendre de certains artisans», a posé Mme Sèye. Selon elle, le focus fait sur les regroupements et associations est un moyen de contourner la barrière de l’âge. «Il faut aujourd’hui qu’on raisonne en termes de regroupement ou association, car dans ce cas, l’âge ne fait plus effet», a-t-elle conseillé sur le sujet. «Nous allons nous engager dans ce sens sur 2024, la Der/Fj est résolument engagée à créer des synergies et qu’on puisse parler plus de regroupement que de projets individuels. C’est une manière pour que l’âge ne soit plus une barrière pour un quelconque entrepreneur du Sénégal», a-t-elle insisté, tout en assurant que le plaidoyer sur l’âge limite sera porté aux plus hautes autorités.