Mpcl/Luy jot jotna défend son candidat recalé : «Nous demandons réparation pour Gadio»

Le Mpcl/Luy jot jotna qualifie de «révoltant et injustifiable» le «traitement» auquel a été «soumis» son candidat, Dr Cheikh Tidiane Gadio, «comme de nombreux autres candidats». Ce parti politique s’offusque  du «déroulement du contrôle des parrainages». Cheikh Tidiane Gadio et Cie parlent de «grave crise politique aux conséquences incalculables».

Par Amadou MBODJI – Les résultats issus du contrôle des parrainages auquel sont soumis les candidats à la candidature ne font pas que des heureux.

Certains candidats, qui n’ont pu valider leurs parrains, montent au créneau en dénonçant les conditions du déroulement du contrôle des parrainages, en estimant «être lésés». C’est le Mpcl/Luy jot jotna qui défend son candidat, Dr Cheikh Tidiane Gadio, en s’offusquant du «traitement absolument inacceptable et loin de toutes les règles de transparence des dossiers de parrainage des candidats à la Présidentielle du 25 février 2024», plus particulièrement de son candidat. «Notre candidat, le Docteur Cheikh Tidiane Gadio, soutenu et dûment parrainé par près de 110 000 électeurs (copies de cartes d’électeur vérifiables et à notre disposition) a subi, comme beaucoup d’autres, un traitement révoltant et injustifiable à nos yeux et aux yeux de tout démocrate digne de ce nom», font remarquer les camarades de l’ancien ministre des Affaires étrangères. Ils soulèvent «deux faits majeurs» qui les «ont particulièrement choqués et qui ont confirmé l’ensemble de leurs doutes sur la vraie nature de cet exercice des parrainages et surtout du mécanisme de leur validation». Ils demandent à ce que «justice soit rendue» à leur candidat en saisissant la commission de contrôle des parrainages.

«Nous demandons réparation pour notre candidat certes, mais aussi réparation pour tous les candidats qui ont de solides griefs à présenter», appuie le Mpcl/Luy jot jotna qui indique que «la meilleure des réparations cependant est celle du système démocratique sénégalais, autrefois réputé et aujourd’hui grandement abîmé par l’opprobre jeté sur ses institutions».

«Au fond, nous n’avons jamais compris pourquoi la clé Usb fournie par l’Etat devait être formatée de façon discrétionnaire par ses techniciens, en notre absence. De même, nous n’avons jamais compris pourquoi notre clé, chargée à bloc de nos 58 975 parrains, devait obligatoirement être confiée à des «inconnus» quelques jours avant son exploitation en notre présence», relèvent les partisans de Gadio.

«Après vérification et contrôle de nos 58 975 parrains, il nous a été notifié qu’en dehors des 2945 doublons internes et 8208 doublons externes, nous avions présenté 39 575 parrains «non identifiés au fichier général des élections».» «Seuls donc 8247 ont trouvé grâce «aux yeux» du fameux logiciel utilisé pour exploiter la clé Usb de la Dge», tiennent-ils à souligner. «Toutefois, par la perspicacité de nos techniciens et par la grâce de Dieu qui n’aime pas l’injustice», affirme-t-il, «nous avons découvert le jour même, dans le compte rendu de notre évaluation, que pour 31 700 parrains «non identifiés», la case «motif du rejet» est restée désespérément vide !».  «Pour le reste des motifs», relèvent-ils, «il y a lieu de questionner la facilité avec laquelle le fameux logiciel utilisé ne fait preuve d’aucun «discernement»». «Comment un parrain dont le prénom, le Nin, le numéro de la carte d’électeur, sa date d’expiration sont tous corrects, peut être rejeté parce que l’opérateur de saisie a malencontreusement omis une lettre dans son nom de famille», font remarquer les camarades de l’ancien ministre. «Une simple demande de correction aurait prouvé que le contrôle des parrainages n’a pas une mission d’élimination, mais simplement de conformité des informations fournies pour contrer toute fraude potentielle», mentionnent-ils. «Au vu du scandaleux chiffre -affirmé et absolument non prouvé- de 39 575 parrains non identifiés dans le Fichier général», déclarent-ils : «Nous avions immédiatement donné consigne à nos équipes de puiser dans le stock non utilisé de nos parrainages et de préparer un nouveau dossier de 60 000 parrainages et plus au cas où la commission reconnaîtrait le préjudice que nous avons subi et serait disposée à examiner nos preuves en vue d’une réparation.» «Nous plaidons pour une pause immédiate dans le processus en cours afin de permettre une concertation entre les candidats, et entre les candidats et les institutions d’encadrement du système électoral. L’urgence de la réactualisation transparente du fichier électoral mis à jour est une exigence légitime incontestable. Pour l’instant, le système en place, la partie «parrainages» en particulier, se révèle une catastrophe pour notre pays et impacte gravement le droit fondamental des citoyens de vouloir servir leur pays à la plus haute station institutionnelle : la fonction de président de la République», lit-on dans le communiqué. «C’est en essayant d’éliminer coûte que coûte des adversaires et des concurrents bien ciblés qu’on élimine parfois le futur radieux d’un pays au profit de la médiocratie !», défendent les souteneurs de Dr Gadio. «Il est donc très souhaitable que le président de la République, «garant», selon notre Constitution, «du bon fonctionnement des institutions», intervienne très vite pour arrêter le fiasco du système de vérification des parrainages et les risques de fractures irréversibles dont il est porteur», tel est l’appel lancé par cette structure politique.
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