Bientôt un certificat de santé pour les batteries de voitures électriques destinées à la revente?
La batterie représente parfois la moitié de la valeur d’une voiture électrique. Traxio plaide en faveur d’un certificat pour les batteries, qui fournirait aux acheteurs une réponse transparente à la question suivante : cette voiture d’occasion constitue-t-elle réellement un bon investissement ?
Méfiance des acheteurs
Actuellement, ce sont principalement les conducteurs de voitures de société qui font la transition vers les véhicules électriques, tandis que les acheteurs privés ne constituent qu’une petite part, s’élevant à environ 10% du marché. Cela s’explique en partie par le fait qu’un véhicule électrique neuf dépasse souvent le budget moyen qu’une famille accorde à la mobilité. “Étant donné que les performances d’une batterie usagée — tout comme celles d’un smartphone — tendent à diminuer, la méfiance des acheteurs de voitures d’occasion reste importante à ce jour. Afin de fournir une information exacte aux consommateurs, il est essentiel d’évaluer de manière objective l’état de la voiture ainsi que de sa batterie”, explique Mich Vergauwen de l’association d’automobilistes VAB.
“Après plusieurs années d’utilisation et dans le cadre d’une vente d’occasion, l’état de santé ou state of health (SoH) d’une batterie devrait de préférence encore être de 80% ou plus”, ajoute Filip Rylant de Traxio. Le SoH correspond à la capacité de la batterie actuelle par rapport à son état initial. “Si l’autonomie tombe en dessous de 80%, il est possible de remplacer les modules usés de la batterie”, précise Luc Claessens de la haute école Thomas More, “mais cela entraîne bien entendu des frais supplémentaires”.