Sédhiou : les boutiques de droits sollicitées par 4133 personnes, dont 826 victimes de violences
Sédhiou, 5 déc (APS) – Quatre mille cent trente-trois personnes ont sollicité les services des boutiques de droits de l’Association des juristes sénégalaises (AJS) installées dans la région de Sédhiou (sud), au cours de l’année 2023, dont 826 victimes de violences, a indiqué, lundi, la présidente de la commission droits des femmes de l’AJS, Seynabou Dieng
« Au courant de l’année 2023, les neuf boutiques de droits de l’AJS ont eu à recevoir 4132 personnes sollicitant des services d’assistance et d’orientation juridique, parmi lesquelles 826 sont victimes de violences. La plupart d’entre elles sont passées par la ligne d’appel 116 mise en place par le Projet d’appui à la stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre (PASNEEG) pour faciliter l’orientation des victimes de violences », a-t-elle déclaré.
Elle s’exprimait à l’occasion de la journée de consultations juridiques gratuites organisée conjointement avec le groupe thématique genre de l’Agence italienne de développement, dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG).
L’objectif de cette rencontre, a-t-elle rappelé, est de rapprocher les justiciables de la justice. « C’est pour nous une occasion de sortir le droit de la technicité prétoire et des amphithéâtres, pour le mettre à la portée des populations », a-t-elle expliqué.
Elle a rappelé que les victimes de violences à Sédhiou sont orientées au niveau de la boutique de droits de la région, pour une prise en charge intégrée et holistique.
« Les boutiques de droits ont pour objectif de contribuer à l’éradication de tous les blocages juridiques et les pesanteurs socioculturelles, qui empêchent les femmes de jouir d’une pleine citoyenneté et de libérer leurs potentialités », a-t-elle ajouté.
Selon elle, les sollicitations des justiciables à l’occasion de cette journée de consultations juridiques tournent autour de la violence, notamment les violences économique et sexuelle. « Pour cette dernière catégorie de violence, les filles de moins de quinze ans sont les plus touchées », a-t-elle révélé.
Elle pense que ce phénomène social mérite une réponse sociale, soulignant que tout le monde est interpellé pour « y mettre du sien », afin de faire face aux violences faites aux femmes et aux filles.
MS/ASG