Ligue des champions: le PSG et les fantômes du tirage au sort

Les ombres du Real Madrid, de Manchester City et du Bayern Munich planent sur le Paris SG, qui pourrait recroiser l’un de ces cadors lors du tirage au sort des 8es de finale de Ligue des champions lundi, après avoir laissé échapper la première place.

A jamais les premiers à être devancés au sixième critère pour départager les équipes à égalité de points, le PSG se sent un peu maudit. Et redoute désormais d’hériter d’une des trois dernières équipes à lui avoir barré le chemin de la gloire en C1.

« Il faut faire avec, soupire Marquinhos. Ca fait beaucoup de temps que je suis ici, il y a toujours un petit truc… »

En poussant un peu plus loin, on relèvera aussi qu’en Youth League, les jeunes Parisiens menaient 4-1 à la 90e minute mercredi, avant de se faire rejoindre 4-4. Mais eux terminent tout de même 1er de leur groupe.

Lundi à Nyon, siège de l’UEFA, s’ils échappent à un des trois épouvantails au tirage, les grands du PSG peuvent croiser le FC Porto ou Tottenham, contre qui ils n’ont pas les mêmes mauvais souvenirs, ou bien Naples ou Chelsea.

« Deuxième, cela présente des désavantages », admet Marquinhos, « mais les autres équipes aussi vont se dire qu’il va falloir jouer Paris. »

Et puis « la phase à élimination directe est (la) plus importante », rappelle-t-il, « c’est l’équipe la plus forte en fin de saison qui gagne. On a vu des équipes finissant deuxièmes qui ont fini par remporter la Ligue des champions ».

Le dernier en date est Liverpool, en 2019, qui avait terminé dans son groupe de l’époque derrière… le PSG.

– Manque d’intensité –

Pour se consoler, le capitaine parisien a aussi estimé que la première place ne s’était pas jouée mercredi soir mais « plutôt dans les deux matches contre Benfica » (1-1/1-1). « Il fallait en gagner un, on n’a pas réussi, il fallait surtout remporter celui à la maison », a-t-il expliqué.

Si le scénario est cruel, le PSG peut s’en vouloir de ne pas avoir joué tous ses matches de C1 pied au plancher pendant 90 minutes, à part le précédent contre Haïfa (7-2), un manque d’intensité que Christophe Galtier souligne souvent.

Autre faiblesse, relative: le PSG est encore invaincu cette saison mais l’équipe concède trop de buts -au moins un à chaque match de C1 (sept en six matches).

« Nous avons aussi concédé trop de buts sur coups de pied arrêtés, si on en avait pris un de moins, on serait en huitième avec la première place », note Christophe Galtier, qui compte toutefois attendre « sereinement » le tirage au sort: « de toute façon, si on veut aller loin, il faudra battre de grandes équipes ».

– Inquiétude pour Kimpembe –

Le passage à une défense à quatre, avec deux centraux, depuis cinq matches a rassuré les cadres, Sergio Ramos et Marquinhos, qui se sont tous deux prononcés en faveur de ce système.

Mais l’inquiétude autour de Presnel Kimpembe, touché au tendon d’Achille droit et qui devait passer des examens jeudi, à trois semaines du Mondial, s’ajoute aux problèmes d’une défense forcément déséquilibrée pour laisser s’exprimer le formidable potentiel offensif de la « MNM », Lionel Messi, Neymar et Kylian Mbappé.

« Je suis plus habitué à une défense à deux, cela ne fait pas beaucoup de temps qu’on joue avec une défense à trois, il me fallait m’adapter », explique encore « Marqui ». « Mais on a aussi fait des bons matches où la défense à trois nous a favorisés, c’est intelligent d’avoir plusieurs cartes dans les manches ».

Autre petit détail -mais Galtier a rappelé combien le diable était dans les détails en C1-, en fin de match, le PSG a manqué d’information sur le résultat de l’autre rencontre.

Sa situation a ressemblé à celle de l’Olympique de Marseille, la veille, qui semblait ne pas bien savoir qu’un nul contre Tottenham lui assurait au moins la troisième place et donc la Ligue Europa, avant d’encaisser en contre un but qui l’éliminait de tout.

« On n’avait pas compris, raconte Marquinhos. Je ne savais pas que (Benfica) menait 5-1 puis 6-1, nous on gérait le match. » Paris doit soigner aussi ces détails-là.

Par Emmanuel BARRANGUET

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