Rentrée scolaire 2023-2024: Entre inquiétudes et soulagement à Keur Massar et dans les régions…

La rentrée des classes qui approche à grands pas est vécue avec angoisse par la communauté scolaire dans plusieurs établissements de Keur Massar. C’est le cas à Jaxaay où aucune condition n’est encore réunie sur le plan environnemental dans les écoles. Toutefois, dans d’autres structures implantées dans des endroits bénéficiant de travaux d’assainissement, l’optimisme est de mise. 

KEUR-MASSAR – De loin, on croit apercevoir une petite forêt, tant l’endroit est colonisé par des herbes de tous genres.

Le mur du lycée de Jaxaay, craquelé, semble dater du siècle dernier. La clôture est ceinturée de tous les côtés par une végétation luxuriante. En plus de cela, une eau verdâtre, sur laquelle flottent des bouteilles, sachets et autres détritus, impose à l’endroit une allure inhospitalière. À l’intérieur, de très hautes herbes ont fini de s’installer sur un lit d’eaux noirâtres ou verdâtres. La cour de l’école, censée accueillir les exercices d’éducation physique et sportive (Eps), ressemble à un taillis.

Un calme précaire est déchiré par le concert de croassements des grenouilles et des gazouillements des oiseaux venus se désaltérer.

À quelques jours de l’ouverture des classes, la situation déplorable du lycée Plan Jaxaay étonne. Les salles de classe, le bâtiment administratif et les toilettes sont aussi impactés par les eaux de pluie. Les herbes, d’une hauteur inquiétante, se sont déployées juste à l’entrée des salles de classe. Ces dernières, qui doivent recevoir plus de 2000 élèves, sont dans le dénuement total. Les tables-bancs sont poussiéreux, le sol jonché d’excréments par endroits, laissés par certains squatteurs. Les locaux sont affreusement sombres et il y fait une chaleur infernale. À l’intérieur comme à l’extérieur, des nuées de moustiques semblent batifoler. Pour ajouter à ce triste spectacle, le bâtiment A, qui contient plusieurs salles de classe, menace ruine. En état de dégradation avancée, il pourrait s’écrouler à tout moment.

La situation est alarmante et aucune mesure n’est encore prise pour permettre une bonne reprise des cours. La psychose s’est emparée des professeurs, élèves, parents d’élèves. « Nous sommes très écœurés en tant que parents. J’ai une pincée au cœur. La situation est tellement déplorable qu’on ne peut même pas la qualifier », dénonce Sokhna Diarra Thioub, présidente de l’association des parents d’élèves (Ape).

Durant toute l’année scolaire passée, des démarches ont été faites par les parents auprès du président du Conseil départemental, du Maire, en vain. Dans le désarroi, ils se sont rabattus sur des institutions privées telles la que Fondation Sonatel, l’Ucg, la Sedima, la Senico dans le cadre de la responsabilité sociétale d’entreprises (Rse).

Cependant, à quelques jours de la rentrée, c’est le statu quo. L’eau, restée stagnante depuis deux hivernages, constitue une menace. Elle a produit une végétation qui laisse craindre la présence de reptiles dont les pythons, dénonce le parent d’élève, la mine angoissée.

L’état désastreux du lycée Plan Jaxaay contraste avec son statut de lycée d’excellence. En 2022, le lycée a eu la meilleure élève du département de Keur Massar, Yacine Guèye. En 2023, plusieurs mentions y ont aussi été enregistrées au Bac. Le taux de réussite est même passé de 53% à 67% à cet examen.

Les parents d’élèves prêts à hausser le ton

Déterminés à préserver le statut du lycée, le corps professoral, les élèves, l’administration et les parents d’élèves se disent prêts à crier leur ras-le-bol. Ainsi, ils ont prévu de barrer la route le 5 octobre (date de la rentrée des classes) afin que l’État puisse les entendre. « On est obligé de passer à la vitesse supérieure pour se faire entendre. On va barrer les deux voies de Keur Massar, l’entrée principale », menacent-t-ils. « Les élèves sont atteints d’asthme, de sinusite… La priorité est le désherbage et l’évacuation de l’eau. Il faudra créer une pente pour que l’eau ne stagne plus ici. Il faut aussi rendre fonctionnelles les toilettes. Une entreprise a fait un devis de 13 millions de FCfa pour exécuter tout cela » informe la présidente des parents d’élèves.

Pas d’inquiétudes à Camille Basse

Ces dernières années, l’école primaire Camille Basse n’a pas été aussi épargnée par les inondations. En 2021 comme en 2022, la rentrée des classes était perturbée par l’eau qui s’était emparée des lieux. La cour de l’école envahie d’herbes. L’établissement se trouve dans l’un des quartiers les plus touchés par les inondations à Keur Massar. Mais, avec les gros moyens déployés par l’État pour soulager la population, la situation s’est sensiblement améliorée.

Le samedi 30 septembre, à six jours de la reprise des cours, l’intérieur de l’école est totalement désherbé. Les eaux de pluie ont été évacuées. La rentrée n’est plus appréhendée avec inquiétude. « Nous sommes rassurés. Nous sommes fin prêts pour accueillir les élèves. Heureusement que l’école n’est pas inondée. Le gardien a déjà désherbé. Il reste quelques touches pour vraiment être au top. Mais nous sommes confiants », se réjouit le Directeur, Blaise Kama. « Des canaux ont été installés. Cela a atténué un peu les inondations dans la cour de l’école. L’eau entrait, mais sortait rapidement pour être transportée par les canaux. Cela nous a beaucoup soulagés. En plus de cela, durant les vacances, on a eu une équipe de patronage qui a fait 21 jours ici et a contribué à l’assainissement de l’établissement. C’est une activité de vacance comme les colonies de vacances », informe-t-il. Les salles de classe, assaillies par les moustiques, devront aussi être désinfectées pour permettre aux 720 élèves de suivre normalement les enseignements. Contrairement au lycée de Jaxaay, à l’école élémentaire Camille Basse, « Ubi tey jang tey » est d’actualité.

Julien Mbesse SÈNE (Correspondant)

Des écoles encore inondées à Thiaroye 

On est à quatre jours de la rentrée scolaire pour les élèves. Mais dans certaines écoles de Thiaroye, les eaux de pluie dictent encore leur loi. Une situation qui laisse planer le doute quant à la matérialisation du slogan « Ubi tey jang tey ». 

Il est presque 11 heures à l’école Les Martyrs A, dans la commune de Thiaroye Gare, en banlieue dakaroise. Ici, on se croirait dans un endroit abandonné, à cause du délabrement très avancé des salles de classe et de la clôture de l’établissement, à moitié affaissée. Les enfants, par groupes, passent par-dessus les murs de l’établissement pour traverser et rejoindre l’autre bout du quartier, notamment la route allant au marché de légumes de Thiaroye.

À l’entrée de l’école, est accrochée derrière une salle de classe, une banderole blanche sur laquelle on peut lire : « République du Sénégal ; ville de Pikine ; commune de Thiaroye Gare : « Projet de réhabilitation des salles de classe » : financement Pacasen ». Juste à côté de cette affiche, une dizaine de maçons s’activent. Les uns versent des sacs de ciment posés par terre. Les autres mélangent le ciment et le béton dans du sable. De nouvelles constructions ont déjà pris forme et sont à un niveau d’exécution un peu avancé. Interpellé sur la présence du Directeur de l’école, un jeune homme répond : «, allez tout droit, il est dans son bureau ».

Sur place, nous trouvons un homme en caftan beige, la cinquantaine révolue, feuille à la main, devant le tableau d’affichage. C’est lui le Directeur de l’école élémentaire Martyrs A. D’un sourire accueillant, il nous fait comprendre que dans son école, le démarrage des cours le jour de la rentrée ne peut pas être une réalité. « Aux Martyrs A, on ne peut pas parler de ‘’Ubi tey jang tey’’. L’école est vraiment dans un état piteux. Toutes les démarches ont été entreprises à la mairie et pour le moment, on nous a envoyé une équipe de l’Ucg pour désherber l’école. Mais l’eau stagne encore dans la cour. On n’a pas encore de solution. Dans cette école, on ne peut pas parler de rentrée en début octobre. Ce n’est pas possible », confie Baba Bâ avec désolation.

Le regard lointain, le Directeur de l’école Martyrs A poursuit son récit. D’après notre interlocuteur, dans cet établissement qu’il dirige depuis 3 ans, « les conditions ne s’y prêtent pas ». Il en profite pour interpeller les autorités municipales à réagir d’urgence.  « L’école est vraiment dans un état déplorable. Le mur a été cassé par un chauffeur ivre. Les démarches ont été entreprises à la mairie et à l’Inspection de l’éducation et de la formation (Ief) et la mairie nous a mis en rapport avec l’entreprise qui va incessamment reconstruire le mur. Je pense que ce sera fait avant le début des cours. On a une promesse ferme du maire. Et dès qu’on réceptionnera ces salles, les conditions vont peut-être changer », estime-t-il.

Les collectivités territoriales interpellées 

En réalité, dans cet établissement situé dans une zone marécageuse, tout est presque à reconstruire. Les salles de classe semblent dater de l’époque coloniale. Les portes, pour la plupart, sont à moitié détruites par les eaux ou par la rouille. Le Directeur, impuissant face à la situation, n’a que des mots pour alerter les autorités de tutelle. « Chaque année, c’est comme ça. Je ne sais pas quand la solution définitive sera trouvée. C’est un éternel recommencement. Nous lançons un cri du cœur afin de trouver une solution définitive pour cette école. Chaque début d’année, la même situation se fait constater. C’est difficile », se désole-t-il. Au total, l’école a plus de 17 classes dont la plupart sont dans un état de délabrement avancé. Les blocs de toilettes ne sont guère mieux lotis.

À l’image de Martyrs A, l’école 1 de Thiaroye sur mer risque de ne pas accueillir des élèves, dès les premiers jours de la rentrée. Car, dans cet établissement d’enseignement primaire, les salles de classe sont envahies par les eaux de pluie. D’ailleurs, tous les tables-bancs ont été enlevés. L’impact des inondations est encore visible dans la cour. Le sol est humide et verdâtre.

À quelques encablures de l’école 1, se trouve le Cem de la commune. Contrairement à l’école élémentaire, ici, la cour est bien sèche. « Nous ne sommes pas trop affectés par l’hivernage. C’est un établissement construit récemment, ce qui fait que nous n’avons pas beaucoup de problèmes. L’école est construite en élévation. Nous n’avons pas d’eau à l’intérieur », affirme le Principal du collège, Malick Thiombane.

En fait, le Cem Thiaroye sur mer a ouvert ses portes, il y a presque 4 ans. Construit en hauteur (R+1) et bien carrelé à l’intérieur, l’établissement est dans les normes pour accueillir ses élèves dès le premier jour de l’ouverture des classes. Seulement, pour l’effectivité du « Ubi tey jang tey », M. Thiombane trouve qu’il est nécessaire d’informer les parents qui, dit-il, souvent, ne comprennent toujours pas qu’on peut amener l’enfant en classe sans payer dès la rentrée les frais d’inscriptions, car les opérations se poursuivent jusqu’au mois de décembre. « Il n’y a normalement aucun problème pour démarrer les cours dès le 5 octobre. Nous sommes fin prêts. Les classes sont disponibles. Les emplois du temps seront terminés. Il ne restera qu’à démarrer », fait savoir M. Thiombane, d’un air rassurant.

Les autorités scolaires de l’école élémentaire Martyrs B donnent également des garanties par rapport à l’effectivité du concept « Ubi tey jang tey ». « Globalement, on est dans la dynamique de ‘’Ubi tey jang tey’’. Actuellement, le désherbage de la cour de l’école est en train d’être fait. C’est notre principal problème », se réjouit le Directeur adjoint de l’école, Mor Seck, trouvé sur place.

Mariama DIEME

PRÉPARATION DE LA RENTREE SCOLAIRE

La Jica nettoie l’école « Japonaise » de Mariste 1…

À quelques jours de la rentrée scolaire, l’école élémentaire Kawabata Yasunari de Mariste 1 a été nettoyée par l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) en compagnie de l’association des parents d’élèves, le samedi dernier.

Armés de pelles, de râteaux, de balais, racleurs, de brouettes entre autres, des travailleurs de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) accompagnés par des membres de l’association des parents d’élèves de l’école Kawabata Yasunari dite « école japonaise » ont enlevé ordures, hautes herbes et autres objets encombrants de l’établissement. À quelques jours de la rentrée scolaire et pour marquer les 20 ans de cette école primaire construite par la Jica et baptisée au nom d’un célèbre écrivain nippon, l’établissement a été nettoyé de fond en comble en quelques heures, le samedi dernier.

Hiromichi Morishita, Représentant résident au Sénégal et Directeur régional de la Jica, a indiqué que l’objectif de cette journée de nettoiement est d’implanter l’esprit de la propreté dans l’établissement. « Un environnement agréable facilite l’apprentissage des enfants », dit-il en conformité avec le thème de la journée, « Un environnement scolaire sain pour une meilleure qualité de l’éducation ».  Selon lui, la Jica a beaucoup investi dans le domaine de l’éducation et cette activité entre dans ses interventions prioritaires au Sénégal.

Juste après le nettoyage, le Directeur de l’école, Abdoulaye Baïla Wane, a affirmé qu’il s’agit d’une belle initiative des partenaires japonais. Pour lui, cela leur permet « d’avoir une école accueillante et avenante le jour de la rentrée pour démarrer effectivement les apprentissages ». Dans son établissement, il révèle que tout est fin prêt pour la rentrée même si l’école manque encore d’eau courante. « On pourra démarrer les cours, mais nous avons des soucis de disponibilité de l’eau. Nous avons un réservoir qui s’est fissuré. Cela fait que dès que la pression de l’eau est faible, on a un manque d’eau dans les toilettes. C’est juste ce problème qui se pose à cette école », reconnaît le Directeur de l’école Kawabata Yasunari. Toutefois, il estime que l’établissement est « privilégié », comparé aux autres de la région de Dakar qui sont envahis par les eaux de pluie. Le président de l’association des parents d’élèves de « l’école japonaise », Pape Diouf, est allé dans le même sens, saluant l’engagement des partenaires japonais.

L’éducation faisant partie des compétences transférées, en perspective de la rentrée du 5 octobre, le chef de cabinet du maire de Hann-Bel Air assure que la commune a pris toutes les dispositions pour que les cours puissent démarrer à temps. Présent à la journée de nettoiement de l’école japonaise, samedi dernier, Tamsir Niang, chef de cabinet du Maire de Hann Bel Air, a salué cette initiative de la Jica. « Tous les comités de gestion des écoles sont en train de s’organiser pour bien accueillir les enfants. Nous saluons cette initiative de la Jica qui est à l’origine de la construction de cette école de la commune », a affirmé M. Niang. Il rassure que « comme dans cette école, dans toute la commune, les Comités de gestion des établissements et les associations des parents d’élèves sont en train de s’organiser pour bien préparer la rentrée. Les services techniques de la mairie ont pris toutes les dispositions », affirme le chef de Cabinet du Maire.

Oumar KANDE 

COLLÈGE D’ENSEIGNEMENT MOYEN DE TENGHORI

Des jeunes à pied d’œuvre pour rendre effectif « Ubi tey jang tey »

 C’est la course contre la montre dans certains établissements de la commune de Tenghori. À quelques jours de la rentrée, le collège de Tenghori transgambienne 2 a engagé des laboureurs pour libérer la cour de l’école envahie par les herbes, tandis que le lycée de la localité attend toujours d’être nettoyé.

BIGNONA – Devant la porte de la direction de l’établissement, un groupe de jeunes arrachent les herbes avec des « kadjiandou » (un outil traditionnel diola utilisé pour la culture), des coupe-coupe, des râteaux, etc.

Malgré un ciel couvert de nuages, en cette matinée du vendredi, ces défricheurs occasionnels ont tenu à être présents. « On ne voit pas le soleil, mais il fait chaud », peut-on entendre d’une voix. Pourtant, la pluie, qui est tombée la veille, semble faciliter les opérations. Le sol étant plus sec et donc moins difficile à labourer. Ces jeunes, conscients que le temps leur est compté, rivalisent d’ardeur. Il faut, au moins, nettoyer plus de la moitié de l’enceinte touffue d’herbes avant l’ouverture des classes, le 5 octobre.

Peu à peu, arrivent, sur place, des parents d’élèves. Les uns pour finaliser le transfert de leurs enfants, les autres pour une inscription ou une réinscription. « Depuis le 15 septembre, nous sommes là de 8 à 12 heures », affirme le Principal du collège. « Le matériel est là, les emplois du temps sont prêts, je n’attends que l’arrivée des élèves pour démarrer », poursuit Vincent Toudji, d’un air décontracté, soulignant au passage que les travaux de nettoiement de la cour de l’école devraient finir plutôt que prévu, n’eûssent été les fortes pluies qui n’ont pas facilité la tâche.

La commune de Tenghori, sise à la périphérie de Bignona, compte plusieurs Associations sportives et culturelles (Asc). Lors du Comité départemental de développement (Cdd) préparant la rentrée, les autorités administratives du département avaient invité celles-ci à s’investir pour rendre propres les écoles et les collèges de la contrée. Mais ces structures de jeunes tardent encore à réagir sur le terrain.

Les Asc aux abonnés absents

« Je ne compte pas sur les Asc. Il y a deux ans, elles sont venues pour désherber, mais cela ressemblait plus à du sabotage. Elles n’avaient rien fait de bon. Elles sont venues un seul jour et c’est fini. C’est pourquoi j’ai préféré engager ces jeunes pour faire le travail », se désole le principal du collège de Tenghori transgambienne 2. L’établissement fait partie des structures qui ont bénéficié du Pprojet de remplacement des abris provisoire (Prorap).

À quelques heures du démarrage des cours, les nouveaux bâtiments, construits dans le cadre de ce projet, attendent encore l’arrivée des tables- bancs. Ils ne disposent même pas de tableaux noirs.

Selon M. Toudji, ces classes, flambant neuf au nombre de trois seront pourtant utilisées cette année. « Je prévois d’y affecter un effectif de 50 élèves, car on ne peut y introduire que 25 tables bancs », confie-t-il. Malgré leurs capacités d’accueil, ces nouveaux bâtiments n’ont pas résolu le problème des effectifs pour autant dans cet établissement.

Le Principal se dit être obligé de faire tourner une quatrième classe de 6e pour absorber le flux d’élèves nouvellement orientés à ce Cem. Ceux-ci sont au nombre de 209 élèves. « Ils seront affectés dans 3 classes, soit 70 élèves par classe, sans compter la liste d’élèves ayant redoublé », explique Vincent Toudji qui sort de son bureau de temps en temps pour suivre les opérations de désherbage.

Jonas Souloubany BASSENE (Correspondant) 

Le déficit d’enseignants hante le sommeil des acteurs à Fatick

 Un comité régional de développement (Crd) spécial sur la rentrée des classes a été tenu, le vendredi dernier, à Fatick. L’Inspection d’académie de la région, Cheikh Yaba, a saisi l’occasion pour attirer l’attention sur le déficit d’enseignants. 

FATICK- L’école sénégalaise rouvre ses portes dans quelques jours. Le 2 octobre pour la rentrée administrative et le 5, soit trois jours après, pour les élèves. C’est dans ce sillage que les acteurs de l’éducation de Fatick et les autorités régionales ont tenu, le vendredi dernier, un Comité régional de développement (Crd) spécial sur le sujet. Dans un rapport, l’Inspection d’académie (Ia) de Fatick, Cheikh Yaba, est revenu sur les défis à relever pour ne pas entraver le bon démarrage des cours. Il s’agit du désherbage des cours d’école, le pompage des eaux de pluie, la désinfection et la désinsectisation des salles de classe et des toilettes sans oublier la mise en place des abris provisoires. Un autre défi à relever, c’est de trouver aussi un personnel enseignant et administratif suffisant et disponible, a dit l’Inspecteur d’académie.

Sur cette question, Cheikh Yaba note qu’il y a plus d’arrivées d’enseignants que de départs à l’élémentaire. M. Yaba souligne même un gain de 86 enseignants dans ce cycle, cette année à Fatick. Mais, malgré tout, il évoque un déficit global de 322 enseignants pour les 4 inspections de l’éducation et de la formation (Ief) de la région (Fatick, Diofior, Foundiougne et Gossas). Celle de Fatick, à elle seule, a un besoin de 118 enseignants.

Pour le cycle moyen, le déficit est estimé, pour cette année scolaire, à 99 enseignants pour les quatre Ief, selon les données reçues de l’Inspecteur d’académie. À ce niveau aussi, l’Ief de Fatick a exprimé un besoin de 40 professeurs.

Dans le secondaire, la région a besoin aussi de 79 professeurs dont 31 pour Fatick, 20 pour Diofior, 23 pour Foundiougne et 5 pour Gossas.

El Hadji Fodé SARR (Correspondant)

LESOLEIL

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