LES JOURNALISTES DE LA ZONE CENTRE À L’ÉCOLE DES QUESTIONS FONCIÈRES
Kaolack, (APS) – Le Projet cadastre et sécurisation foncière (PROCASEF) a organisé, lundi, un atelier de formation à l’intention des journalistes de la zone centre du Sénégal, pour les initier aux questions foncières et renforcer leur compréhension sur le contenu du projet, a constaté l’APS.
‘’Nous sommes ici pour discuter avec l’ensemble des acteurs des médias sur le contenu du PROCASEF, ses activités mais surtout sur comment mobiliser toutes les parties prenantes pour accompagner ce projet’’, a expliqué Alain Diouf, coordonnateur technique de ce projet logé au ministère des Finances et du Budget.
Ce projet, qui prend fin en 2026, mis en œuvre pour la sécurisation des zones rurales et périurbaines, est financé par la Banque mondiale à hauteur de 80 millions de dollars (environ 45 milliards de francs CFA, pour une durée de cinq ans.
Il intervient dans 136 communes à travers les 14 régions du Sénégal
Dans le cadre de ce projet, le territoire du Sénégal a été divisé cinq grappes. Il s’agit notamment de Grand-Dakar qui regroupe les régions de Dakar et de Thiès, du Sud qui couvre la Casamance avec Ziguinchor, Kolda et Sédhiou et du Boundou qui réunit Tambacounda et Kédougou (est). La grappe de la Vallée du fleuve Sénégal s’étend sur Saint-Louis, Louga et Matam et la grappe du bassin arachidier qui regroupe Kaolack, Fatick et Kaffrine.
‘’Parce qu’on considère aujourd’hui, après une analyse des contraintes et des efforts qui ont été faits depuis les indépendances jusqu’à présent pour mettre en place un foncier sécurisé et aménagé, pour atteindre les objectifs il faut agir, au moins, sur trois fondamentaux’’.
Il s’agit, d’après M. Diouf, de la mise en place d’infrastructures et d’outils de gestion du foncier, avec la construction de bureaux fonciers, l’acquisition d’images satellites pour la cartographie, la mise en place d’un réseau géodésique densifié et un système d’information foncière au niveau de toutes les communes.
‘’Le deuxième axe fondamental d’intervention va être l’identification, la clarification et la cartographie des situations foncières, parce qu’aujourd’hui, il y a une certaine confusion dans l’occupation du foncier, avec des doublons dans les affectations des terres, les superficies et l’information relative à cette occupation ne sont pas bien maîtrisées’’, a-t-il relevé.
Sur la base de cette clarification, l’objectif de ce projet, c’est d’accompagner les parties prenantes vers une sécurisation avec des titres et une ‘’gestion optimale’’ de l’information, pour que celle-ci soit stable et ne puisse plus être modifiée. Sauf selon des procédures qui sont instituées, a précisé Alain Diouf.
‘’Dans l’intervention de ce projet, il y a un acte beaucoup plus humain, à savoir + formation, dialogue et promotion du droit+ pour aller vers des cadres juridiques et institutionnels capables de gérer le foncier. Parce qu’on considère qu’on ne peut pas mettre autant d’investissement sans que les acteurs à la base ne maîtrisent ces outils et puissent pérenniser l’investissement’’, a-t-il estimé.
ADE/MDShare