Climat: à New York, des milliers de personnes somment Biden d’«en finir avec les énergies fossiles»

Alors que s’ouvre ce lundi l’assemblée générale de l’ONU, cette manifestation lance une semaine d’actions pour la fin de l’utilisation du charbon, du pétrole ou du gaz naturel, principal facteur du réchauffement de la planète.

Ils sont des dizaines de milliers de personnes à marcher ce dimanche dans les rues de Manhattan, à New York. Et à trois jours de l’ouverture du Sommet de l’ambition climatique, en marge de l’assemblée générale de l’ONU, ils ont un message : « Il y a une personne sur Terre qui peut changer le cours de l’Histoire, et il ne va pas au sommet de l’ambition climatique cette semaine. Et son nom, c’est Président Biden », s’insurge Veyda, une des organisatrice de la marche.

Sur les pancartes, on pouvait notamment lire « Biden, mets fin aux énergies fossiles », « les énergies fossiles nous tuent » ou encore « je n’ai pas voté pour les incendies et les inondations ».

Le président américain Joe Biden figure notamment sur la liste des dirigeants mondiaux qui se retrouveront à partir d’aujourd’hui à l’ONU pour l’assemblée générale, dont l’ouverture officielle est prévue mardi.

« Nous ne laisserons pas le cynisme l’emporter »

Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, avait promis que seuls les pays qui présenteraient des plans crédibles prévoyant notamment l’abandon progressif des combustibles fossiles, seraient invités à participer au Sommet de l’ambition climatique qui se tient mercredi. Or Joe Biden n’a effectivement pas prévu de s’y rendre.

Le président américain a pourtant promis s’il est réélu de faire de la crise climatique sa priorité, il a aussi adopté l’an dernier une loi de 369 milliards de dollars sur le climat. Mais, dans le même temps, il est critiqué pour avoir approuvé le projet Willow en Alaska, l’un des plus grands projets de forage pétrolier de ces dernières décennies.

Parmi les manifestants, une élue de New York et de renom : Alexandria Ocasio-Cortez qui avait présenté, il y a dix ans, le Green New Deal au Congrès : « Il faut agir d’urgence. Sur la question du climat, nous ne lâcherons pas l’affaire. Nous ne laisserons pas le cynisme l’emporter. Nous n’abandonnerons pas. »

En d’autre termes, selon les manifestants, il est temps que les États-Unis se détournent du pétrole et du gaz et qu’ils opèrent une vraie transition vers les énergies renouvelables. Ils souhaitent aussi que le gouvernement fédéral arrête les nouveaux projets d’exploitation de combustibles fossiles, qu’il déclare que le changement climatique est une urgence nationale.

Dans un rapport de l’ONU sur le climat publié ce mois-ci, des experts internationaux ont indiqué que les émissions de gaz à effet de serre devraient atteindre leur point culminant en 2025 – suivi d’une forte baisse par la suite – si l’humanité se fixe pour objectif de limiter le réchauffement climatique, conformément aux objectifs de l’Accord de Paris.

Le Traité de Paris, ratifié en 2015, a encouragé de multiples actions en faveur du climat, mais « il reste encore beaucoup à faire sur tous les fronts », détaille le rapport, prochaine base de travail de la COP28 à Dubaï en fin d’année.

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