#Mbour – Destruction de la couche d’ozone Sénégal, un champion
A l’instar de la Communauté internationale, le Sénégal a célébré hier la Journée mondiale pour la protection de la couche d’ozone, qui vise à sensibiliser les populations et les acteurs du développement sur la problématique de la destruction de la couche d’ozone par certaines activités de développement comme le froid et la réfrigération.
Par Alioune Badara CISS – Le Directeur de l’environnement et des établissements classés (Deec) alerte : «C’est une journée capitale pour le monde entier où l’on rappelle l’urgence de l’action contre la dégradation de notre environnement. Cette année, nous célébrons cette journée en liant la destruction de la couche d’ozone et la problématique des changements climatiques.» Baba Dramé, qui présidait hier la Journée mondiale de la protection de la couche d’ozone, rajoute : «Le Sénégal est un des pays champions en matière de lutte contre la destruction de la couche d’ozone. Nous avons réussi à éliminer les Substances qui appauvrissent la couche d’ozone (Sao) depuis belle lurette. Nous avions adopté de nouveaux produits de substitution, mais malheureusement, ces produits sont de puissants gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement climatique.» Que faire pour y remédier ? Pour lui, le ministère de l’Environnement travaille avec les acteurs du secteur du froid et le Centre de référence mis en place par l’Etat dont le travail consiste à éliminer progressivement ces substances pour lutter contre la destruction de la couche d’ozone, mais aussi pour contribuer à l’effort global de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Et la ville de Mbour est un bon exemple. «Mbour est un exemple, ici au niveau du quai de pêche, il y a une chambre froide qui est installée et qui fonctionne au propane qui est un fluide naturel qui permet de répondre à nos besoins en froid, mais qui ne détruit pas la couche d’ozone et ne crée pas le changement climatique. En plus de cela, cette chambre froide est alimentée avec de l’énergie solaire. Elle répond à l’une des orientations majeures de la Communauté internationale pour lutter contre les changements climatiques, consistant à développer partout où le potentiel existe, les énergies nouvelles et renouvelables. C’est une façon de montrer qu’il y a de l’action sur le terrain, en dehors des discours», assure Baba Dramé. En écho, Mandiaye Fall, directeur de Cabinet du maire de Mbour, rappelle que le ministère de l’Environnement est en train de déployer un arsenal technologique à Mbour. «Il y a la chambre froide installée au niveau du quai de pêche qui, il ne faut pas l’oublier, est en proie à des perturbations climatiques. Ce qui fait que le long de la côte, à partir de Saly, a été restauré. La problématique du réchauffement climatique est encore d’actualité par rapport à nos plages, à nos côtes, aux inondations et à la forte chaleur», précise-t-il.
Pour rassurer les populations sur la participation de certaines professions à la détérioration de l’environnement, Alioune Ndiaye Ly, expert en froid et responsable du Centre de référence du ministère de l’Environnement et du Bureau national Ozone, rappelle que les frigoristes sont partie intégrante du Programme national Ozone. Il dit : «Ce sont les techniciens qui travaillent dans le froid, dans la réfrigération, et tout le monde sait que dans la réfrigération, on utilise des substances qui appauvrissent la couche d’ozone et qui réchauffent la planète. Et, c’est dans ce sens que les frigoristes sont au-devant dans la protection de la couche d’ozone et des substances qui doivent être mises en place pour atténuer les gaz à effet de serre.»
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