Investissement – 11, 5 milliards de dollars injectés en Afrique: Ifc voit grand pour le continent

C’est une somme record. 11, 5 milliards de dollars investis entre le 1er juillet 2022 et le 30 juin 2023, c’est la prouesse réussie par Ifc, la Société de financière internationale. Mais pour son Directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest basé au Sénégal, ces chiffres ne «sont qu’une goutte d’eau» par rapport aux besoins de l’Afrique. Il appelle à plus de partenariats. 

Par Malick GAYE – 11,5 milliards de dollars. C’est le montant «record» que la Société de finance internationale (Ifc) a réussi à mobiliser pour l’Afrique au cours de son dernier exercice budgétaire. Bien que ce résultat soit reluisant, il est loin de pouvoir régler les problèmes de l’Afrique. Et ceci a été reconnu par le Directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest d’Ifc. Olivier Buyoya avait convié la presse pour s’entretenir de cette «réussite qu’il va falloir accueillir avec modestie». «Nous avons enregistré une année record en termes de financements déployés et mobilisés en Afrique. C’est une enveloppe de 11, 5 milliards de dollars. La somme d’1, 4 milliard de dollars a été déployée en Afrique de l’Ouest. Nous avons investi dans le privé. Nous avons aussi travaillé avec les Etats pour créer les conditions de réalisation de ces investissements dans nos régions. Nous avons proposé un accompagnement technique», a-t-il expliqué de manière résumée l’année fiscale écoulée. Pour Olivier Buyoya, ces résultats ne sont qu’un maillon de la chaîne de partenariat qui va résoudre les problèmes de l’Afrique. A cet effet, il a souligné ceci : «Les acteurs économiques sont confrontés à beaucoup de défis. Il y a entre autres, le défi sécuritaire, celui lié au durcissement des conditions économiques avec l’inflation. Nous voyons les défis importants liés à un changement climatique avec les inondations et la sécheresse. Tout cela contribue aux difficultés auxquelles sont confrontés les acteurs économiques. La Société financière internationale essaye avec ses partenaires et les Etats actionnaires d’apporter des solutions, accompagner les investisseurs pour créer des emplois.»
Par ailleurs, le Directeur régional de cette branche de la Banque mondiale en charge du secteur privé n’a pas manqué de faire le parallèle avec la baisse des prévisions de croissance au Sénégal et la recrudescence de l’immigration clandestine. Il a admis que les investissements de l’année ne vont pas régler le problème tout de suite. «Ces chiffres peuvent paraître un record quand on les compare aux autres années. Par rapport aux besoins et aux défis, ce sont des gouttes d’eau (…), nous ne sommes pas encore arrivés au point où nous devons nous enorgueillir en disant que tous les problèmes ont été résolus. Le nombre de demandeurs de travail excède la capacité d’absorption. Le nombre de demandeurs de logements décents excède de loin l’offre de logements. Il y a urgence de faire vite, de collaborer plus efficacement et de manière plus étroite entre le public et le privé», a-t-il affirmé.
Faut-il rappeler que la situation sociopolitique tendue a pesé sur l’activité des secteurs du commerce et des services au cours du premier semestre de cette année, ce qui a conduit à une révision à la baisse des prévisions de croissance du Produit intérieur brut (Pib), qui sont passées de 5, 3 % à 4, 1 %, selon le Fonds monétaire international (Fmi).
11,5 milliards de dollars ! C’est la somme investie en une année par la filiale de la Banque mondiale en Afrique. C’est de loin le volume de financement annuel le plus important jamais opéré sur le continent. Ainsi entre le 1er juillet 2022 et le 30 juin 2023, 11,5 milliards de dollars ont été investis dans 40 pays sur le continent. Cet appui comprend notamment 1,12 milliard de dollars en faveur du financement du commerce, 876 millions de dollars dédiés à la transition énergétique en Afrique et 1,98 milliard de dollars pour aider les petites entreprises à se développer et à créer des emplois. Ifc a également investi 1,76 milliard de dollars en vue de renforcer la connectivité numérique, le développement des tours de télécommunications, l’accès au haut débit et à l’internet mobile.
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