Mali : les Casques bleus de l’ONU quittent le camp de Goundam

L’ONU a annoncé jeudi 17 août le retrait de ses Casques bleus installés au camp de Goundam dans la région de Tombouctou.  C’est la troisième base de la Minsuma à être démantelée après celles de Ber et Ansongo. Le plan de départ complet de ce pays du Sahel est fixé au 31 décembre 2023.

« La Mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali (Minusma) confirme qu’un convoi transportant des Casques bleus et du matériel depuis son camp dans la ville de Goundam, dans la région de Tombouctou, dans le cadre du processus de retrait, est arrivé sans incident à la ville de Tombouctou mercredi« , selon un communiqué publié jeudi 17 août par l’ONU à New York.

Ce troisième retrait depuis début août a été une « opération complexe (qui) a impliqué » le départ de militaires ivoiriens, de policiers des Nations unies et du Bangladesh, précise le communiqué. Le retrait par la Minusma de quelque 11.600 soldats et 1.500 policiers de dizaines de nationalités et répartis sur 13 camps doit s’échelonner jusqu’au 31 décembre.

Ces « soldats de la paix soutenaient la protection de la population locale, malgré des attaques régulières à l’aide d’engins explosifs improvisés, dans une zone qui présente l’un des niveaux d’insécurité les plus élevés et une forte présence de groupes extrémistes« , fait valoir l’ONU.

Départs « anticipés » en raison de tensions 

La Minusma avait annoncé ce 13 août avoir « anticipé », pour des raisons de sécurité, son retrait de la base de Ber (nord). L’armée malienne affirme en effet avoir récupéré la zone, « après de nombreux incidents » avec les groupes « terroristes » et malgré les convoitises de l’ex-rébellion touareg.

Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda, avait revendiqué une attaque menée dimanche dans le nord du Mali, blessant quatre Casques bleus au moment où ils quittaient leur camp de Ber.

Le départ de Ber des Casques bleus burkinabés précoce, car était programmé d’ici à la fin de l’année. Un premier départ les 3 et 4 août de Ogossagou (centre du Mali), que l’armée malienne dit contrôler depuis, avait aussi été organisé par l’ONU.

Bamako veut asseoir sa souveraineté

Arrivée au pouvoir par la force après un coup d’État militaire, la junte a fait de la souveraineté son mantra. Elle a d’abord rompu l’alliance avec la France et ses partenaires contre le djihadisme, pour se tourner militairement et politiquement vers la Russie.

C’est ensuite vis-à-vis de la Minusma que Bamako a montré des réticences. En juin dernier, le Gouvernement de transition du Mali avait adressée au Président du Conseil de sécurité de l’ONU une lettre dans laquelle il demandait  le retrait sans délai de la Minusma
En réponse, « le Conseil de sécurité a décidé de mettre fin au mandat de la MINUSMA au titre de la résolution 2640 (2022) à compter du 30 juin 2023« .

source : Onu info

Une demande des autorités de transition

La mission de l’ONU au Mali continue de se replier. D’ici à la fin de l’année, la mission  onusienne devrait avoir fermé progressivement l’ensemble de ses camps. 

Cette opération de repli s’inscrit conformément à une demande formulée par les autorités de transition de Bamako, arrivées au pouvoir par la force en 2020. 
La décision de mettre fin aux opérations de la Minusma a été suivie fin juin par le Conseil de sécurité de l’ONU. La mission onusienne était déployée depuis 2013 dans le pays. 

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