Joe Biden crée une zone protégée au Grand Canyon

Joe Biden est en tournée dans l’ouest des États-Unis. Le président américain, en campagne pour sa réélection, veut promouvoir les bienfaits de sa politique pour le climat et la première étape de ce voyage est l’Arizona. Joe Biden s’est rendu le mardi 8 août au Grand Canyon où il a annoncé la création d’une vaste zone naturelle protégée.

Pour Joe Biden, le Grand Canyon est un trésor national qu’il faut préserver. C’est dans cette logique que le président américain a donc signé, mardi 8 août, un décret pour la création d’un « monument national » autour du Grand Canyon. Une mesure réclamée depuis des années par les tribus amérindiennes locales, explique notre correspondante à New York, Loubna Anaki

« En tant que président, je me suis engagé à faire de la souveraineté des tribus une priorité, à honorer les promesses que les États-Unis ont faites aux nations amérindiennes. Je me suis engagé à utiliser toute mon autorité pour protéger les terres tribales sacrées », a déclaré le président américain.

« La terre des tribus »

Le territoire créé mardi portera le nom de Baaj Nwaavjo I’tah Kukveni. Baaj Nwaavjo, dans la langue des indiens Havasupai, signifie « la terre des tribus », tandis que I’tah Kukveni, en langage hopi, veut dire « dans les pas de nos ancêtres ». Concrètement, ce décret va permettre l’instauration d’une réserve protégée de plus de 400 000 hectares. Les tribus locales, pour qui ces terres ont une grande importance spirituelle, réclamaient qu’elles soient à l’avenir protégées de toute extraction d’uranium. Ce sera dorénavant le cas sauf pour les projets antérieurs à 2012, donc une douzaine de mines verront tout de même le jour dans cette zone. 

Le Sierra Club, influente organisation de défense de l’environnement, a salué une « décision historique », qui « assure que ces terres seront protégées pour les générations futures ».

Combattre le changement climatique 

Lors de sa visite, Joe Biden a également mis en avant son grand plan pour le climat adopté l’année dernière. Et ce n’est pas un hasard qu’il ait choisi l’Arizona comme première escale de cette tournée. Cet État vient de traverser l’une des pires canicules de ces dernières années et sera probablement l’un des États clés pour la présidentielle. « Nous avons encore beaucoup de travail pour combattre la menace existentielle du changement climatique », a dit le démocrate, évoquant les épisodes de chaleur extrême, les incendies et la sécheresse qui frappent en plusieurs endroits le territoire américain.

Joe Biden, qui briguera un second mandat lors de la présidentielle de 2024, utilise aussi ce déplacement pour bien se distinguer de l’opposition républicaine. Il a ainsi reproché aux élus les plus radicaux du Parti républicain de vouloir « défaire » la pièce maîtresse de son mandat, l’Inflation Reduction Act, qui promet 370 milliards de dollars d’investissements dans la transition énergétique, notamment pour la fabrication de batteries pour voitures électriques ou les panneaux solaires. 

L’exécutif américain promet de diviser par deux d’ici 2030 les émissions de CO2 du pays d’ici. « Nous sommes sur la bonne voie », a clamé mardi Joe Biden, même si de nombreux experts, tout en applaudissant les initiatives du démocrate, estiment que le compte n’y sera pas tout à fait.

(et avec AFP)

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