Saint-Louis-réserve de biosphère transfrontière du delta du fleuve Sénégal : vers la réalisation du plan de gestion
La ville de Saint-Louis a fini d’abriter un atelier de concertation qui a réuni pendant deux jours divers acteurs qui œuvrent pour la restauration des écosystèmes dans la zone Nord. Le but était de réaliser le plan de gestion de la Réserve de Biosphère Transfrontalière du Delta du Fleuve Sénégal. Cela s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de renforcement de la coopération transfrontière pour une meilleure gestion et restauration des écosystèmes dans le Delta du Fleuve Sénégal.
Ce projet vise à assurer une compréhension commune et une reconnaissance officielle d’une vision, d’un mandat et d’un cadre juridique pour la Réserve de biosphère transfrontière du delta du fleuve Sénégal. Ceci en s’appuyant sur les premières propositions faites en 2005, mais aussi à établir une base claire pour l’opérationnalisation de la Rbtds. « Ce qui nous a réuni ici aujourd’hui, dans le cadre de la Réserve de biosphère transfrontière du delta du fleuve Sénégal, c’est le Projet de renforcement de la coopération transfrontière pour une meilleure gestion et restauration des écosystèmes dans le Delta du fleuve Sénégal. C’est un projet entre deux pays, le Sénégal et la Mauritanie, financé par le Gef (Fonds pour l’environnement mondial) et mis en œuvre par l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn) et exécuté par deux Directions du Sénégal et de la Mauritanie depuis 2005 », a fait savoir Mme Aminata Sall Diop, Coordonnatrice du Projet de renforcement de la coopération transfrontière pour une meilleure gestion et restauration des écosystèmes dans le Delta du Fleuve Sénégal.. Il s’agit de la Direction du Parc de Diawling en Mauritanie et la Direction des Parcs Nationaux au Sénégal. « Je parle du Parc National des Oiseaux du Djoudj parce qu’il a été à l’origine de la création de la Réserve de biosphère transfrontière. Mais les choses ont évolué et aujourd’hui, nous avons au niveau de la Réserve de biosphère transfrontière beaucoup d’entités qui constituent des noyaux centraux. C’est le Parc National de Diawing en Mauritanie et le Parc des Oiseaux du Djoudj au Sénégal, le Parc National de la Langue de Barbarie toujours au Sénégal, la Réserve spéciale d’Aviphone du Ndiael, la réserve spéciale de faune de Gueumbeul, la Réserve naturelle de Toc Toc toujours au Sénégal et l’Aire marine protégée (Anp) de Saint-Louis qui constituent les noyaux centraux », a-t-elle dit. Il s’y ajoute aussi les forêts classées et des réserves comme la Réserve naturelle de Gandon qui constitue les zones tampons de la Réserve de biosphère transfrontière. « Tout ce qui reste comme entités et tout ce que nous avons au-delà des noyaux centraux et des zones tampons constitue la zone de transition. Et parmi les objectifs du projet et parmi les objectifs du projet, il y a l’élaboration d’un plan de gestion qui doit refléter tout ce qu’on a diagnostiqué au niveau de la réserve de faire pleines frontières comme problèmes environnementaux, sociaux, culturels et tout ce qui tourne autour de l’économique, de l’environnement et du social », a-t-elle précisé. Pour rappel, la Réserve de biosphère transfrontière du delta du fleuve Sénégal (Rbtds) couvre une superficie totale de 641 768 hectares du delta du fleuve Sénégal. Elle comprend à la fois des zones continentales et marines et est à cheval sur les frontières de la Mauritanie et du Sénégal. Environ 29% de la superficie de la réserve est située en Mauritanie et 71% au Sénégal.
YVES TENDENG
SUDQUOTIDIEN