« Barbie » contre « Oppenheimer » : la guerre des blockbusters au box-office américain

Le film de Greta Gerwig pourrait rapporter 140 millions de dollars pour son premier week-end en salles tandis que le long métrage de Christopher Nolan, prévu pour rester plus longtemps à l’écran, devrait dépasser les 50 millions.

Le box-office américain s’apprête à vivre un contraste saisissant à son sommet ce week-end, les films les plus attendus mettant en scène, d’un côté, l’emblématique poupée, et de l’autre, l’inventeur de la bombe atomique. A partir du vendredi 21 juillet, des centaines de milliers de cinéphiles nord-américains se prépareront à plonger dans les deux univers, pour la sortie sur grand écran de Barbie et d’Oppenheimer.

Plus de 200 000 spectateurs ont en effet prévu d’aller voir l’un puis l’autre dans la même journée, d’ici à la fin du week-end, selon Michael O’Leary, président de l’Association nationale des propriétaires de salles, auxquels s’ajouteront des millions d’autres, partout dans le monde, qui iront voir ces films à un moment ou un autre.

La projection simultanée des deux superproductions a nourri une vague de blagues et détournements sur les réseaux sociaux. Les spectateurs s’amusent à envisager leur transformation vestimentaire d’un film à l’autre, mais aussi l’apparition d’une gamme de produits dérivés spécifiques, une tendance déjà surnommée « Barbenheimer ».

Un effet qui pourrait « avoir renforcé l’intérêt pour les deux films comme aucun des deux n’y serait parvenu autrement, s’ils étaient sortis à des dates différentes », estime Shawn Robbins, analyste en chef pour Boxoffice Pro. Un avis que rejoint David Gross, du cabinet Franchise Entertainment Research, pour qui les films vont s’aider mutuellement plutôt qu’être en compétition, en créant de l’envie auprès des cinéphiles.

« Les cinéphiles s’en emparent et en font un objet propre (…) je n’ai pas souvenir d’un tel phénomène », ajoute-t-il, soulignant que les chiffres du box-office devraient être exceptionnels. Pour Shawn Robbins, Barbie pourrait rapporter 140 millions de dollars pour son premier week-end en salles, tandis qu’Oppenheimer, prévu pour rester plus longtemps à l’écran, devrait dépasser les 50 millions.

Melanie Kelley, une consultante de 39 ans, est parmi ceux qui prévoient d’aller voir les deux films le même jour, accompagnée de trois amis, débutant avec Oppenheimer en matinée avant de terminer dans la féerie rose de Barbie lors d’un dîner au cinéma. De quoi se laisser suffisamment de temps pour échanger sur le drame historique. « Il y a beaucoup d’attention autour de ces films parce qu’ils sont à la fois intéressants et totalement différents l’un de l’autre. Entre ça et la possibilité de passer la journée au cinéma, je signe tout de suite », explique-t-elle à l’AFP.

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