Croissance durable et résilience climatique

Le président de la Banque africaine de développement (Bad), Akinwumi Adesina a présenté le 16 juillet dernier à Nairobi, les réalisations et les engagements importants de la banque en faveur de l’Afrique.

S’exprimant à l’occasion de la 5ème réunion de coordination semestrielle de l’Union africaine (UA) à Nairobi, au Kenya, M. Adesina a évoqué les investissements considérables de la Banque, notamment les 44 milliards de dollars consacrés à des projets d’infrastructure régionaux et nationaux au cours des sept dernières années.

Selon lui, la Banque a mis en place une Facilité de réponse rapide au Covid-19 d’un montant allant jusqu’à 10 milliards de dollars afin d’aider les gouvernements et le secteur privé à faire face aux effets de la pandémie.

Faisant le bilan des efforts de mobilisation des ressources de la Banque, M. Adesina a déclaré qu’après deux années de travail acharné, la Banque africaine de développement avait contribué, avec la Banque interaméricaine de développement, à concevoir une structure financière innovante qui répondait aux exigences techniques du Fonds monétaire international (Fmi) pour le réacheminement des droits de tirage spéciaux (Dts) par l’intermédiaire des banques multilatérales de développement.

M. Adesina a déclaré aux dirigeants africains que leur action était nécessaire pour confirmer le réacheminement des Dts par l’intermédiaire de la Banque africaine de développement cette année.

Il a indiqué que la Banque cherchait activement à mettre en place des mécanismes, en collaboration avec la Banque mondiale, le Fmi et les créanciers bilatéraux, pour gérer la situation de la dette africaine dans le cadre commun du G20.
« Nous devons nous attaquer résolument au problème croissant de la dette en Afrique », a insisté M. Adesina, qui s’est dit préoccupé par l’encours total de la dette du continent, qui s’élève à 1 300 milliards de dollars. Le coût du service de la dette a atteint 22 milliards de dollars en 2022 et devrait augmenter cette année.  

Le président de la Banque a toutefois déclaré que l’Afrique devait changer son approche de la dette et a appelé à la cessation de tous les prêts garantis par des ressources naturelles.
En ce qui concerne la mobilisation des ressources pour lutter contre l’insécurité alimentaire en Afrique, le président de la Banque a souligné l’importance du Sommet Dakar 2 sur l’alimentation qui s’est tenu en janvier 2023 et auquel ont participé 34 chefs d’État et de gouvernement, des partenaires au développement, des agriculteurs et des acteurs du secteur privé. À ce jour, la Banque a mobilisé 72 milliards de dollars pour mettre en œuvre les Pactes de fourniture de denrées alimentaires et de produits agricoles élaborés lors de ce sommet.

M. Adesina a évoqué les résultats de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de 1,5 milliard de dollars que la Banque a lancée en mai 2022 en réponse à la guerre de la Russie en Ukraine, qui a fait grimper les prix du blé et du maïs dans le monde entier et a fait planer la menace d’une crise alimentaire en Afrique. De nombreux pays du continent dépendent de ces deux pays pour leurs importations de maïs et de blé. Jusqu’à 44 pays bénéficient de cette facilité qui, selon M. Adesina, « aide 20 millions d’agriculteurs à travers le continent à produire 38 millions de tonnes de denrées alimentaires ». 

Le président du Groupe de la Banque africaine de développement a souligné l’impact de la 16e reconstitution des ressources du Fonds africain de développement, le guichet de prêts concessionnels du Groupe, pour les pays africains à faible revenu, qui a mobilisé l’année dernière 8,9 milliards de dollars en faveur de ces pays. Il a expliqué que la reconstitution des ressources a également donné lieu à la création d’un Guichet d’action climatique spécial destiné à soutenir la résilience climatique dans les États fragiles et à faible revenu, pour lequel la Banque a mobilisé 429 millions de dollars.

Source – lejecos

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