Emigration irrégulière : Des étés toujours meurtriers

Depuis 2005, le début de l’été correspond au pic de départs des candidats à l’émigration. A chaque fois, les drames se suivent, mais il n’y a aucune solution à l’horizon pour ces jeunes qui rêvent d’un eldorado au bout d’une traversée périlleuse.

C’est en 2005 que l’expression «Barça-Barsakh» est devenue l’hymne des jeunes désespérés en quête d’un ailleurs meilleur. C’est en 2005 que des milliers de jeunes ont pris d’assaut les sites traditionnels de pêche, lieux d’embarcation, pour rallier la «porte du paradis» : Les îles Canaries. Cette année-là, des centaines de jeunes candidats à l’émigration irrégulière ont réussi à passer entre les mailles des filets des garde-côtes espagnols, puis européens, avec la naissance de Frontex. D’autres ont été refoulés avec l’accord des autorités sénégalaises. Mais, des centaines parmi eux ont été engloutis dans les profondeurs de l’Océan atlantique et de la Mer méditerranée.

Depuis 2005, c’est la même rengaine en cette période de l’année : les étés se rassemblent sur les routes de l’émigration. En juin et juillet, les jeunes replongent pour aller à l’aventure. Et les étés sont meurtriers, car les embarcations arrivent rarement à destination. Selon l’Organi­sation internationale des migrations (Oim), 126 migrants sont morts ou ont disparu dans la traversée vers les Canaries au premier semestre 2023. Alors que Caminando Fronteras avance pour sa part le chiffre de 778 morts ou disparus, selon le site infomigrants.net.

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