Dauphin de Macky Sall : «Une élection ne se gagne pas en 6 mois», Souleymane Jules Diop
Depuis l’annonce du président Macky Sall de ne pas se présenter à la Présidentielle du 25 février 2024, la question que tout le monde se pose est : qui sera le dauphin du chef de l’État ?
Des noms circulent, dont ceux d’Amadou Ba (PM), Abdoulaye Daouda Diallo (CESE), voire Aly Ngouille Ndiaye (ministre de l’Agriculture). Le point commun entre ces trois est qu’ils sont tous de l’Alliance pour la République (APR). Chacun de ces profils a été analysé par Souleymane Jules Diop.
«Chacun a ses forces et ses faiblesses. Abdoulaye Daouda Diallo, je le connais depuis plus de 20 ans. C’est un provincial, austère. Il ne parle pas beaucoup, mais c’est un brillant cadre avec une rigueur extraordinaire. Mais ce n’est pas ce qui fait d’une personne un bon candidat. Amadou (Ba) est un Dakarois. Il a ses réseaux connus et cachés, ses amis. Il est très ouvert. Aly Ngouille Ndiaye est un brillant technicien, brillant polytechnicien, brillant banquier, brillant homme d’affaires. Toutes ses entreprises ont été couronnées de succès. Il a en plus une base politique. Et beaucoup d’entre eux ne l’ont pas. Seulement, il apparaît comme quelqu’un qui n’est pas trop sociable. Je ne le vois pas rendre visite aux gens, alors qu’il aurait pu le faire». Malgré ce potentiel au sein de l’APR, Souleymane Jules Diop considère «qu’une élection ne se prépare pas en six mois».
D’un autre côté, il est d’avis qu’on «devrait aussi prêter attention à Idrissa Seck qui était deuxième à la dernière élection présidentielle», avec le potentiel qu’il a.
Tout de même, Souleymane Jules Diop considère que celui qui sera soutenu par le président Macky Sall aura de grandes chances de gagner la Présidentielle. «L’électorat du président diminue au fur et à mesure. Cette diminution est d’habitude de 10 %. Donc, on peut supposer que si Macky Sall allait aux élections, il aura au moins 48 %. Il est fort probable que le gagnant soit celui qu’il va soutenir».
L’ancien directeur des Sénégalais de l’extérieur estime que le fait «d’attaquer avant pouvait rapporter quelque chose. Mais maintenant, la personne qui l’attaque risque de voir les Sénégalais se retourner contre elle».
Source – seneweb