Migrants portés disparus en mer : «C’est une nouvelle terriblement inquiétante», (Greenpeace Afrique)

La tragédie en mer déclarée par les autorités espagnoles est préoccupante. Malgré les 86 personnes sauvées, plus de 200 migrants restent introuvables jusque-là. «C’est une nouvelle terriblement inquiétante et nous présentons nos plus sincères condoléances aux familles de ceux qui se trouvaient à bord de ces navires», a affirmé, ce mardi 11 juillet, le responsable de la campagne Océan de Greenpeace Afrique, Dr Aliou Ba.
Ainsi, dans un communiqué reçu, l’organisation exprime sa profonde tristesse et son indignation suite à la disparition de plusieurs embarcations de migrants en provenance du Sénégal. «Selon l’Agence France Presse, une pirogue partie de Kafountine le 23 juin et transportant potentiellement 200 personnes fait l’objet de recherches par les secours espagnols. Deux autres embarcations ayant à leur bord 120 personnes sont également perdues de vue, selon l’ONG Caminando Fronteras. En raison de l’ampleur de l’extraction et de l’exploitation néocoloniales des ressources du continent, certains jeunes Africains, dépourvus de travail et de moyens de subsistance, prennent des risques extrêmes pour une meilleure vie», font-ils remarquer.
Les membres de Greenpeace Afrique de souligner que l’exploitation anarchique et irresponsable des ressources naturelles en Afrique, souvent menées par des entreprises étrangères, a des conséquences dévastatrices sur les communautés locales, l’environnement et les écosystèmes marins en particulier. 
«Les chalutiers industriels étrangers et les industries de farine de poisson sont particulièrement problématiques, car ils détruisent l’environnement, épuisent les stocks de poissons, privent les pêcheurs artisanaux de leurs moyens de subsistance et contribuent à la détresse économique qui pousse de nombreuses personnes à prendre des risques énormes dans des voyages périlleux à la recherche d’une vie meilleure », disent-ils.
Plus loin, Dr Aliou Ba a indiqué que l’exploitation non durable des ressources marines et terrestres de l’Afrique est souvent facilitée par des accords inéquitables et des pratiques néocoloniales. «Ces schémas d’exploitation exacerbent les inégalités socioéconomiques, poussant de nombreuses personnes à la désespérance et à l’émigration clandestine. Et les frontières de l’Europe rendent cette situation terriblement dangereuse. Trop de jeunes africains ont disparu dans cette aventure», déclare-t-il. Ce, en avançant qu’«il est grand temps que ces pratiques néocoloniales s’arrêtent et que les autorités africaines développent en urgence des politiques de développement durable à même de créer de l’espoir et des emplois durables pour stopper cette hémorragie».

Source – seneweb

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