Ces milliardaires qui veulent sauver le monde: est-ce réellement une bonne idée?

En février 2009, un consortium de plusieurs milliardaires et scientifiques s’étaient réunis au domicile du richissime Richard Branson à Necker Island. Le but: créer un groupe pour combattre la crise climatique et qu’ils ont nommé “Carbon War Room”. Aujourd’hui, l’initiative est toujours en cours et les milliardaires tentent mettre leur fortune à disposition de celle-ci. Véritable dévotion climatique ou intérêts cachés?

Il y a déjà 14 ans, plusieurs milliardaires et scientifiques se réunissaient sur Necker Island (Îles Vierges britanniques), au domicile du patron de Virgin, Richard Branson, dans le but de constituer la “Carbon War Room”, un groupe visant à combattre la crise climatique.

Parmi ceux-ci, on retrouvait notamment les fondateurs de Skype, de Microsoft, des directeurs scientifiques, des gestionnaires de fonds ainsi que Vivienne Westwood.

La Carbon War Room s’était réunie dans le “temple”, une vaste villa construite par Richard Branson pour les réunions des “Elders”, un groupe de leaders mondiaux créé par ce dernier et le musicien Peter Gabriel en 2007. Dans cette pièce, les membres du groupe ont tenté de déterminer ce qui pouvait ou ne pouvait pas être réalisé pour tenter de palier le réchauffement climatique.

Différents projets de milliardaires

Aujourd’hui, nombreux sont les milliardaires à partager un projet pour tenter d’endiguer la crise climatique. Le patron de Tesla, Elon Musk (225 milliards de dollars), a promis 100 millions de dollars aux gagnants de son XPrize, un concours récompensant ceux qui auront mis au point un système performant de capture de CO2. L’homme d’affaires hongrois George Soros (7,16 milliards de dollars) veut quant à lui refroidir l’Arctique. De son côté, le patron d’Amazon, Jeff Bezos, a annoncé qu’il ferait un don de 10 milliards de dollars à sa fondation de lutte contre le changement climatique Bezos Earth Fund. L’ancien directeur de Reddit, Yishan Wong, a l’intention de planter un trillion d’arbres. Les bénéfices potentiels de tous ces projets sont, bien sûr, énormes, mais sont-ils également sans risque?

Le directeur du “Research on Research Institute” et professeur à l’University College London, James Wilsdon, met en garde contre ces projets et milliardaires et “contre toute action trop irréfléchie”. Selon lui, nous n’avons pas besoin d’un consortium de philanthropes milliardaires omniscients qui choisiraient où mettre l’argent, mais d’un “système de recherche bien rôdé, financé et sûr” qui s’attaque aux grands enjeux.

Gérer le rayonnement solaire

Pourtant, une idée semble faire l’unanimité parmi les milliardaires: la gestion du rayonnement solaire. Comment? En pulvérisant de fins aérosols dans la haute atmosphère, probablement à partir d’une flotte d’avions à haute altitude, ce qui aurait pour effet d’atténuer légèrement le rayonnement solaire et donc de refroidir l’atmosphère. Une idée qui, à mettre en place, nécessiterait des milliards de dollars.

Une technologie qui inquiète néanmoins de nombreux scientifiques. En effet, l’utilisation de cette dernière pourrait modifier le régime des précipitations ou d’autres phénomènes climatiques. Les opposants à ce projet insistent sur sa dangerosité. “Le problème, lorsqu’on développe une telle technologie, c’est qu’on ne sait pas qui finira par l’utiliser”, explique Frank Biermann, professeur à l’université d’Utrecht. Les chances d’un consensus mondial sur son déploiement semblent dès lors assez minces. Pourtant, après des années de discussions, le gouvernement américain a annoncé son propre programme de recherche et a mené plusieurs expériences.

L’argent, élément clé de la recherche

Malgré tout, ces fonds privés présentent des avantages évidents. Des dizaines de technologies qui ont changé le monde ont été soutenues par de tels fonds pendant leurs premières années de développement. Dans le passé, l’agronome Norman Borlaug, qui a reçu le prix Nobel de paix en 1970, a été salué pour avoir mis au point de nouvelles variétés de blé qui ont permis de doubler, voire tripler, les rendements agricoles. Nombreux sont ceux qui pensent qu’il a sauvé de la famine des millions de personnes en Inde et au Pakistan. Il avait reçu des financements de la part de Ford et Rockefeller.

Dans les années 1950, la millionnaire Katharine McCormick avait financé à elle seule le développement de la pilule aux États-Unis, à une époque où le gouvernement et l’industrie pharmaceutique n’avaient manifesté aucun intérêt.

SOURCE 7SUR7

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