L’Afrique découvre, ici, Wagner (CHRONIQUE DE JEAN-BAPTISTE PLACCA)

S’il fallait une preuve définitive de la nocivité des mercenaires aux dirigeants africains, elle leur est parvenue, en fin de semaine dernière, depuis la Russie. À présent, plus personne ne pourra prétexter l’ignorance.N’y aurait-il pas un peu d’exagération dans les commentaires qui suggèrent que la mutinerie du week-end dernier, en Russie, devraient suffire à ramener à la réalité les dirigeants africains en affaires avec Wagner, en leur faisant prendre conscience des risques, pour leurs pays, à traiter avec l’armée de mercenaires d’Evgueni Prigojine ?Il serait encore plus affligeant d’imaginer que les dirigeants africains en question aient eu besoin d’une telle mutinerie, pour réaliser la dangerosité, pour leur pays, des relations avec Wagner. À écouter certains porte-parole relativiser la gravité de cette mutinerie, l’on se demande, d’ailleurs, si ces dirigeants africains mesurent tous la portée de ce dont est capable le patron de Wagner.

Si, au nom des intérêts de son groupe, Prigojine a pu oser défier de la sorte le redoutable Vladimir Poutine, l’on imagine de quoi il pourrait être capable, si un de ces États fragiles où il prospère venait, un jour prochain, à tenter de prendre ses distances avec lui. Déjà qu’ils sont dans le déni, n’admettant même pas traiter avec ces mercenaires décriés. Et, parfois, ils reprochent à ceux qui critiquent leurs fréquentations d’attenter à leur souveraineté nationale. Ou d’être jaloux du bonheur de leur peuple d’avoir le soutien d’un ami si efficace…Après tout, ces États s’estiment en danger et disent faire ce qu’ils font, pour sauver leurs peuples…Le peuple a bon dos ! Tout au plus sauveront-ils, quelque temps, leur propre régime. Mais, tôt ou tard, il y aura des conséquences, et l’histoire a prouvé que celles-ci peuvent être plus dévastatrices que le mal. Il y a peu, Vladimir Poutine, s’appuyant sur ses échanges passés avec l’ancien chef d’État français Jacques Chirac, attribuait les maladresses supposées des dirigeants américains à leur… manque de culture.

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