Le Lac Rose menacé

Le Lac Retba, devenu Lac Rose, faisait 17 km2. Il était alimenté à 80% par les eaux de pluie, à travers des rivières qui partent des Niayes, de la zone de Kounoune et Ndiakhirate, et 20% par les eaux souterraines.Le Lac Rose fait partie de la série de lacs interconnectés qui servent de réservoirs des eaux de pluie. Au départ, le Lac Tanma, situé dans le bassin de Kayar, se remplit en premier, et à travers des rivières qui traversent Ndiakhirate, Sangalkam et Bambilor, verse son surplus dans le Lac Rose qui, à son tour, quand il est plein, se déverse, à travers des marigots et «céanes», dans le lac de Malika qui, à son tour, à travers des rivières, remplit le bassin du Technopole qui, à son tour, à travers des canaux souterrains et rivières, verse le surplus d’eau dans la mer, dans la zone de Hann.Les lacs sont, de par leurs fonctions naturelles, des bassins de rétention et de régulation des eaux, et c’est l’urbanisation sauvage qui a coupé leurs sources d’approvisionnement, qui est en train de les tuer et faire disparaître. C’est ce qui explique aussi les inondations à Dakar.Si le Lac Rose, qui fait maintenant moins de moins de 3 km2, alors qu’il en faisait 17, n’est pas approvisionné en eau, il va disparaître.Et pour ceux qui parlent d’un canal pour évacuer les eaux usées, c’est totalement faux. La réalité est que les rivières qui alimentent le lac ont été bouchées par les vendeurs de terrain et ont envahi des villes comme Bambilor, Kounoune, etc. Et cette année, la rivière principale s’est formée pendant l’hivernage et menaçait de tout détruire sur son passage, et avait même commencé à reprendre son chemin. Il y a 4 ans, cette même rivière avait coupé la route à Bambilor et fait deux morts.

Lequotidien

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