Goudomp : Après les scènes de violence, place à l’éducation civique

Le mercredi et le jeudi derniers ont été émaillés de violentes manifestations à Goudomp-commune, après l’annonce de l’arrestation d’Olivier Boucal, leader du mouvement Goudomp debout. Des maisons avaient été incendiées, des kiosques servant à payer les bourses familiales détruites, des édifices publics et privés saccagés, la nationale n°6 barricadée par une ceinture de feu.

Au vu de l’immensité des dégâts, les forces de défense et de sécurité (FDS) ont procédé à des arrestations. Quinze jeunes, dont un professeur de mathématiques, sont déférés à la Maison d’arrêt et de correction de Sedhiou.
Craignant que la situation dégénère avec ces arrestations tous azimuts, Ousmane Diack Barro, à la tête des notables de la ville, a initié un dialogue constructif avec les autorités administratives et les FDS.

C’est ainsi qu’avec le préfet, les représentants des populations ont dénoncé et regretté les actes de pillage perpétrés dans la ville. Ils se sont engagés à inculquer à leurs enfants des leçons de civisme pour les amener à respecter le bien d’autrui.

Le chef de l’exécutif départemental a magnifié la démarche des notables et des autorités religieuses. Il leur a promis d’user des pouvoirs qui lui sont conférés pour décanter la situation.

Après cette étape, les bonnes volontés se sont rendues au poste de gendarmerie de la localité pour tenir le même discours. Les gendarmes trouvés sur les lieux ont profité de l’occasion pour les informer que la maréchaussée n’a d’autre mission que de maintenir l’ordre et la paix. Elle a exprimé toute sa disposition à aider au retour de la stabilité en arrêtant les arrestations, a informé Ousmane Diack Barro.

Toutefois, les négociateurs ont été renvoyés auprès du commandant de brigade de Samine. Sur place, les messagers de la paix ont rencontré le maître des lieux qui leur a signifié que l’affaire est entre les mains du procureur et du juge. Leur libération obéit à des procédures et qu’il faut attendre qu’elles aboutissent.

Quant aux jeunes, ils semblent épouser la démarche de paix initiée par leurs parents. Ce mardi matin, ils ont délogé leurs camarades de toutes les écoles de la commune, mais en toute discipline. Les potaches ont ainsi boycotté les compositions de ce matin pour soutenir leurs camarades détenus à la Mac de Sedhiou.

Source – seneweb

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