Gouvernance du secteur extractif du Sénégal: «Il faut instaurer et promouvoir un dialogue permanent», dixit Awa Marie Coll Seck

Le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (CN-ITIE Sénégal) a organisé hier, jeudi 11 mai 2023, à Dakar, un panel de haut niveau sur la gouvernance extractive du Sénégal. Pour une gestion transparente des ressources extractives, Professeur Awa Marie Coll, ministre d’Etat et présidente du CN-ITIE, a préconisé la promotion d’un dialogue permanent entre les différents acteurs du secteur.

La découverte d’importantes réserves pétrolières et gazières au Sénégal est estimée respectivement à 3 milliards de barils et 450 milliards de mètres cubes.  Ces ressources, à peine découvertes, ont fait l’objet de convoitises et l’utilisation prochaine de leurs retombées ne cesse d’alimenter les débats. Dans ce sillage et en prélude de la Conférence mondiale de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITE), prévue à Dakar du 13 au14 juin 2023, le Comité national exploitation des ressources extractives, CN-ITIE Sénégal a tenu hier, jeudi 11 mai 2023, à Dakar, un panel de haut niveau sur le thème «Gouvernance du secteur extractif du Sénégal».

Cette rencontre qui est aussi organisée pour promouvoir le débat public sur les ressources naturelles du Sénégal, a été placée sous la direction de la présidente de CN-ITIE Sénégal, Awa Marie Coll Seck. Pour une gestion transparente des ressources extractives, le ministre d’Etat préconise la promotion d’un dialogue permanent. «Il faut instaurer et promouvoir un dialogue permanent. Tout comme il importe de maintenir un débat public informé grâce à la publication régulière des données», a-t-elle lancé. L’ancienne ministre de la Santé a, toutefois, estimé que le débat doit se baser sur des chiffres fiables.

Prenant la parole, le président de la Coalition, «Publiez ce que vous payez», a interpelé les autorités sur ce qu’il trouve être un paradoxe. Selon Dr Papa Fara Diallo, les populations des zones qui abritent les exploitations minières sont généralement les plus pauvres. «Il existe des mécanismes de redistribution des fonds qui devraient permettre à corriger ces mécanismes-là. Mais malheureusement, ce que nous avons trouvé, c’est que ces fonds-là ne sont pas opérationnels», a regretté le représentant de la société civile. Celui-ci considère que l’Etat du Sénégal doit faire en sorte que ces populations ne subissent pas seulement les effets négatifs de l’exploitation de ces ressources, mais qu’elles profitent aussi des impacts positifs.

Se prononçant sur les retombées des ressources pétrolières et gazières, le ministre du Pétrole et des Energies, Aïssatou Sophie Gladima a déclaré que 20.000 milliards de FCFA, en moyenne, sont attendus d’ici trente (30) ans.

BABACAR NGOM (STAGIAIRE)

SUDQUOTIDIEN

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