Mondial U20: la France sera également privée de ses meilleurs joueurs
iGFM (Dakar) La Coupe du monde U20 démarre le 20 mai 2023 en Argentine. Comme le Sénégal, la France sera également privée de ses meilleurs joueurs.
C’est ce qu’on appelle un Mondial sans les meilleurs joueurs espoirs. Si le Sénégal devra faire sans les sociétaires du FC Metz Lamine Camara, Pape Amadou Diallo et Mamadou Lamine Carama (RS Berkane), la France sera aussi dans cette même situation. En effet, dans son malheur, le sélectionneur de l’équipe de France des moins de 20 ans Landry Chauvin aura au moins une personne vers laquelle se tourner pour un peu de soutien et quelques conseils. Alors qu’il doit annoncer sa liste dans cinq jours pour le Mondial qui doit se jouer en Argentine (20 mai-11 juin), le technicien tricolore se retrouve dans la même situation que Sylvain Ripoll au moment d’aborder les Jeux olympiques de Tokyo : la plupart des joueurs qu’il emmène habituellement avec lui ne seront pas libérés par leurs clubs, qui souhaitent les conserver pour les ultimes échéances de la saison.
Cette situation frustrante, soulignée par L’Équipe ce samedi 6 mai, atteint des proportions importantes avec l’effectif des Bleuets. Selon les informations d’Ouest France, alors qu’il doit annoncer sa liste ce mercredi 10 mai, le sélectionneur n’a actuellement à sa disposition qu’une demi-liste.
L’espoir existe pour Tel, Diouf ou Gusto
Parmi les joueurs concernés, l’ancien Angevin Mohamed Ali-Cho (Real Sociedad) et Lucas Gourna-Douath (Salzbourg) ne participeront pas à la Coupe du monde. Dans l’Hexagone, l’AJ Auxerre, qui lutte pour son maintien, ne veut pas libérer Isaak Touré et Matthis Abline. Même chose pour le RC Strasbourg, qui conserve dans ses rangs Ismaël Doukouré pour la fin de saison.
Pour Saël Kumbedi, Malo Gusto (OL), Mathys Tel (Bayern Munich) ou Andy Diouf (FC Bâle), l’espoir subsiste encore. Dix ans après le sacre de la génération Pogba-Veretout-Umtiti, la génération 2003 aura du mal à remporter un deuxième titre mondial, même si le tirage au sort des phases de poules a été plutôt favorable aux Français (Corée du Sud, Gambie, Honduras).
Les dates de la compétition posent question
« Si l’on prend le côté positif, cela montre que nous avons des joueurs de grande qualité qui ont déjà fait leur place en pro, relativisait le directeur technique national, Hubert Fournier, dans les colonnes de L’Équipe. Après, nous sommes convaincus que ces absences permettront à d’autres joueurs de qualité d’émerger. Ce qui nous interroge vraiment, c’est ce choix de date par la Fifa. Nous sommes prisonniers de cela. Et c’est dommage car cela dévalue le tournoi. »