Mbour – Actions de solidarité : L’Association Nafissatou Niang Diallo au chevet des démunis

Décédée le 21 juin 1982, Nafissatou Niang Diallo, l’une des écrivaines les plus populaires du Sénégal, fait partie des premières auteures africaines à rompre le silence des femmes par le biais de l’écriture. Aujourd’hui, ses filles veulent perpétuer son œuvre. Elles ont mis en place une association qui porte son nom dont l’objectif est de voler au secours des démunis, plus précisément les enfants talibés qui sont au niveau des daaras. Cette association vient de redonner le sourire à plusieurs enfants qui vivent dans des situations de précarité. D’ailleurs, ces nombreux gestes ont permis à Ndèye Lica Diallo, la fille aînée de Nafissatou Niang Diallo, d’être choisie comme la marraine de la deuxième édition du Concours de récital du Coran de Daroul Arkam, dans le département de Mbour. Aïda Diallo ne tarit pas d’éloges envers sa sœur aînée qui est la présidente de l’association. «Elle est notre sœur aînée, notre maman, elle est la présidente de notre association. Elle œuvre dans le social, sur les traces de sa maman. A la mort de notre mère, elle nous a éduquées dans la droiture. Ce n’était pas facile car elle a dû quitter la France pour venir au Sénégal, éduquer ses sœurs dans les préceptes de l’islam et dans la droiture. Une sœur très exigeante qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui», a déclaré Aïda Diallo.Sur le plan social, cette association essaie de récolter beaucoup de fonds pour les investir dans des puits, mais également participer à l’amélioration des conditions des enfants dans les daaras. «Et nous, de notre côté, nous avons mis en place la maison Binaf, avec l’organisation de Ndogou de la solidarité. D’ailleurs, nous serons à notre deuxième édition ce samedi prochain. La maison ouvre ses portes à tout le monde. On va également distribuer des habits aux nécessiteux, aux personnes démunies, aux daaras. Cette association s’inscrit dans la dynamique de poursuivre les actions humanitaires de notre défunte mère. Nous faisons aussi de l’entreprenariat social et environnemental. Nous aidons des jeunes à se développer pour avoir de quoi les rendre plus dignes», a assuré Mme Diallo.Nafissatou Niang Diallo est née le 11 mars 1941 à Dakar. Elle perd sa mère en 1942, alors qu’elle avait 1 an et demi, et c’est sa grand-mère paternelle qui s’occupe d’elle toute sa vie. Elle n’a pas reçu une éducation très stricte. A 7 ans, Nafissatou Diallo entre à l’école primaire du Champ de Courses. Vers l’âge de 13 ans, elle déménage au Plateau et entre au Collège moderne de jeunes filles de Dakar. A 16 ans, elle s’inscrit au lycée Van Vollenhoven et à 18, à l’Ecole des sages-femmes d’Etat. A 23 ans, elle quitte le Sénégal pour deux ans afin de poursuivre ses études à Toulouse. Son père meurt, pendant qu’elle est à l’internat, d’une maladie qu’elle ne connaîtra jamais. Elle a exercé les professions de sage-femme et de puéricultrice.

Par Alioune Badara CISS – [email protected]

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