Procès en appel de l’affaire Boffa-Bayottes : René Capain Bassène et Ampoie Bodian à la barre, le 19 mai prochain
Rebondissement dans le procès des «meurtriers» de Boffa Bayottes. René Capain Bassène et Omar Ampoie Bodian, qui avaient écopé de la réclusion criminelle à perpétuité, le 13 juin 2022, retournent à la barre, le 19 mai prochain, à la faveur de l’appel interjeté au lendemain du verdict. C’est hier, mardi 11 avril 2023, en début d’après-midi que les deux compagnons d’infortune, qui purgent depuis leur peine à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Ziguinchor, ont été édifiés sur la date de leur procès en appel. Ce qui sonne comme un soulagement pour leurs proches et parents, qui s’inquiétaient des lenteurs de l’enrôlement de cette affaire. Récemment, quelques-uns de ses proches manifestaient avec courroux, leur impatience de voir le dossier en appel, enrôlé.
Ils seront quatre à être devant la barre du Tribunal au mois de mai prochain. Il s’agit de René Capain Bassene, Omar Ampoie Bodian, tous deux condamnés pour complicité d’assassinat, d’association de malfaiteurs et deux autres personnes pourtant en liberté, après leur jugement. Un procès en appel qui se tiendra sans César Atoute Badiate, le chef rebelle qui a, lui aussi, écopé de la réclusion criminelle à perpétuité, pour assassinat et association de malfaiteur. Une absence du chef de guerre que s’expliquent difficilement les proches des condamnés, qui ne comprennent pas du tout pourquoi «le Général» César ne figure pas sur la liste, lui qui a été condamné par contumace, avant de signer des accords de paix en Guinée-Bissau, quelques mois seulement après sa condamnation.
Une situation paradoxale, selon les parents des condamnés, qui s’interrogent : «Pourquoi César que l’on disait introuvable, ne figure pas parmi ceux qui seront jugés en appel ? A-t-on vontairement ignoré César parce qu’il a signé des accords de paix, en Guinée-Bissau, avec des organisations de la société civile ?». Des questions agitées dans le camp de René Capain et compagnie. Toutefois, un juriste interpellé, nous signale que si le nom de César Atoute Badiate ne figure pas sur la liste, c’est peut-être parce que le concerné n’a pas fait appel.
Rappeler toutefois que le journaliste René Capain Bassène avait refusé d’interjeter appel, avant de se rétracter pour changer de décision, sur injonction et médiation de ses proches et conseils, qui l’auraient convaincu de le faire. Un procès en appel qui sonne comme une chance pour la bande à René Capain et Ampoie, dont les proches avaient fondu en larmes quand la sentence est tombée, en juin 2022. Après un procès qui a duré trois semaines, 15 présumés coupables qui traînaient de lourdes charges de culpabilité, ont été édifiés sur leur sort, le 13 juin 2022. Si treize ont été acquittés, trois autres (le journaliste René Capain Bassène, le postier Omar Ampoie Bodian et le chef de guerre César Atoute Badiate) ont écopé de la lourde peine de la réclusion criminelle à perpétuité. Ils seront reconnus coupables d’assassinat (pour César Atoute Badiate) de complicité d’assassinat, d’association de malfaiteurs (pour René Capain et Omar Ampoie Bodian), de la mort de treize coupeurs de bois froidement assassinés, en janvier 2018, dans la forêt de Boffa-Bayottes.
L’affaire avait ému route la région et tout le pays, tout comme le verdict de ce procès et tombé comme un couperet sur la tête de René Capain Bassène, Omar Ampoie Bodian et leurs proches.
Source – leral.net