L’Etat vole au secours de La Poste

Le budget du ministre de la Communication et de l’économie numérique a été voté hier par les députés. Si la position de Moussa Bocar Thiam sur l’arrestation de Pape Alé Niang a été fustigée par plusieurs députés, la situation économique exsangue de La Poste a été aussi au cœur des préoccupations des parlementaires. Ils ont mis l’accent sur «l’impérieuse nécessité de prendre des mesures idoines pour remédier au contraste d’une masse salariale de 18 milliards de F Cfa en rapport avec un chiffre d’affaires de 8 milliards de F Cfa». Que faire ? Evidemment, «un meilleur accompagnement de l’Etat dans le cadre de la politique de sa restructuration».

Moussa Bocar Thiam a insisté sur la mutation institutionnelle de la filiale Poste-Finances, qui devrait «être transformée en une banque postale avec un agrément de la Bceao. Une démarche qui, souligne-t-il, permettra à la Sn La Poste, avec une bonne valorisation de son patrimoine foncier, de disposer de revenus suffisants».

Selon le ministre des Finances, la masse salariale de La Poste, «à compter du mois d’octobre 2022, qui est d’1 milliard 255 millions F Cfa, est assurée jusqu’à la fin de l’année pour apaiser les travailleurs». Dans le cadre des activités de relance de la boîte, M. Bocar Thiam a annoncé le paiement intégral de la dette due par l’Etat à la société «pour un montant de 42 milliards F Cfa dans le cadre des bourses de sécurité familiale». «Le dernier versement d’un montant de 12 milliards a été effectué au mois de juin 2022», a-t-il indiqué. En plus de ces décisions, 7 mesures phare ont été préconisées dans le cadre de la restructuration de Sn La Poste comme la réforme de la procédure de garantie de la compensation des chèques postaux par le Trésor public, le redressement en cours de la comptabilité et la recapitalisation des entités du groupe, à travers la consolidation dans le capital social du groupe.

Il faut savoir que les crédits alloués au programme postal sont estimés à 6 milliards 316 millions 345 mille 169 F Cfa en autorisations d’engagement (Ae) et en crédits de paiement (Cp). Alors que les dépenses de personnel sont chiffrées à 33 milliards 581 millions F Cfa en Ae et en Cp et les acquisitions de biens et services à 17 milliards 901 millions 689 F Cfa en Ae et en Cp. Les transferts courants sont évalués à 6 milliards F Cfa en Ae et en Cp, et les investissements exécutés par l’Etat s’évaluent à 264 millions 862 mille 480 F Cfa en Ae et en Cp.

Par ailleurs, le budget du ministère de la Communication, des télécommunications et de l’économie numérique s’élève à 113 milliards 331 millions 136 mille 685 F Cfa en Ae et à 34 milliards 189 millions 116 mille 685 F en Cp.

SOURCE LEQUOTIDIEN

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