Recherche et innovation: Macky accélère, la formation à la traîne

Le président de la République, Macky Sall, a procédé hier à la réception d’équipements de laboratoires pédagogiques d’une valeur de plus de 50 milliards de francs. Un fait en droite ligne des décisions issues des Concertations nationales sur l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Par Alioune Badara NDIAYE –  Près de 52 milliards francs en valeur, c’est le coût des équipements réceptionnés jeudi par le Président Macky Sall et destinés à renforcer la recherche et l’innovation au niveau de l’enseignement supérieur. La cérémonie s’est déroulée au Domaine industriel de Diamniadio (Did), en présence du Premier ministre Amadou Ba, du Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mes­ri), Moussa Baldé, des partenaires financiers, techniques, sociaux et de responsables de l’enseignement supérieur et professionnel.  «Je suis très ravi d’être parmi vous ce matin (hier) pour procéder à la réception d’équipements pour 130 laboratoires pédagogiques et de recherche de nos établissements d’enseignement supérieur, d’une valeur de près de 52 milliards francs Cfa», a indiqué le Président Sall dans son allocution. «Ces équipements seront répartis entre nos 8 universités publiques, nos 6 Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (Isep), l’Ecole polytechnique de Thiès, l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar et les Classes préparatoires aux Grandes écoles», a relevé le chef de l’Etat, faisant savoir qu’ils sont prévus pour des filiè­res variées. «L’informatique, l’électricité, la biotechnologie, la biologie, la chimie, la physique, la mécanique, le génie civil, la médecine, l’agriculture et l’agroalimentaire, et les sports», a-t-il listé. «La maîtrise du savoir et du savoir-faire dans chacun de ces domaines exige en effet le recours aux meilleurs outils de travail pour atteindre des niveaux de performance élevés», a-t-il noté, tout en se disant déterminé à renforcer le «nouvel élan scientifique et technique que nous voulons impulser à notre système éducatif». «Ce programme prioritaire me tenait beaucoup à cœur, parce qu’il matérialise l’ambition que j’ai pour un enseignement supérieur scientifique de qualité, qui répond aux exigences pédagogiques de son temps», a-t-il relevé. «Voilà pourquoi il faut être équipé pour passer de la théorie à la pratique», a encore noté le Président Sall.  Il a, dans cette dynamique, rappelé que la première des onze décisions issues des Concertations nationales sur l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche (Cnaes) consistait à la réorientation des «formations vers les sciences, les technologies, les Sciences de l’ingénieur et les mathématiques, ainsi que les filières courtes, techniques et professionnelles». Des do­maines dans lesquels la formation requiert, selon lui, un plateau technique de haut niveau pour «l’application pratique des enseignements théoriques».

Le Président Sall a aussi rappelé la 8ème décision issue des Cnaes, se concentrant sur l’élan nouvel à donner à la recherche et à l’innovation. Ce qui passe, à l’en croire, par la mise en place de plateformes mutualisées, avec des équipements scientifiques lourds, à la Cité du savoir de Diamniadio. «Ce que nous visons avec ces différentes plateformes, c’est de faciliter à nos enseignants-chercheurs, à nos chercheurs et à nos étudiants, l’accès aux technologies modernes, en leur évitant en même temps de fréquents et coûteux déplacements à l’étranger», a-t-il dit, évoquant le Centre national de microscopies électroniques, le Laboratoire de biotechnologie et de génétique moléculaire, ainsi que le supercalculateur à venir d’une puissance exceptionnelle de 537,6 téraflops.
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