Chine: les défis qui attendent le nouveau gouvernement
En Chine, la réunion annuelle du Parlement se termine, avec, ce dimanche 12 mars, la nomination des membres du gouvernement chinois. Peu de surprise dans les nouveaux et le maintien de hauts fonctionnaires dans le domaine économique, afin de rassurer les marchés financiers
Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde RFI
Les nouveaux visages du Conseil des affaires d’État chinois confirmés par les délégués réunis au Palais du peuple ce matin, ne sont pas des inconnus. Nommés par le nouveau Premier ministre, la plupart sont des collaborateurs de longue date du chef de l’État.
Stabilité et relance économique
Et si les rivaux de Xi Jinping ont dû prendre leur retraite, d’autres ont obtenu des dérogations pour rester en poste. C’est le cas du gouverneur de la Banque centrale et du ministre des Finances qui ont dépassé l’âge limite, mais restent aux commandes de la politique économique et monétaire. Yi Gang et Liu Kun sont dans le même bateau, celui de risques financiers systémiques accrus (crise immobilière, endettement des provinces) et d’une croissance chinoise ralentie. Face à la grogne sociale, le parti communiste chinois a fait de stabilité et de la relance économique post Covid-19 une priorité. Sachant que les efforts pour un changement structurel et réglementaires de l’économie chinoise sont toujours en cours.
Lutter contre l’hégémonie du dollar
Une administration nationale de réglementation financière doit ainsi être mise en place au cours de cette troisième mandature Xi Jinping. Autre priorité, dans le cadre de la guerre commerciale avec les États-Unis : la lutte contre les risques d’asphyxie technologique et contre l’hégémonie du dollar notamment via la promotion des paiements en yuans. Les ministres du Commerce, de l’Agriculture et de la Technologie sont également maintenus également à leur poste.