Représentativité des femmes parlementaires en 2022 : Le Sénégal conforte sa place de leader en Afrique de l’Ouest

La diversité et la représentativité des femmes parlementaires n’ont jamais été aussi grandes qu’aujourd’hui dans bon nombre de pays, selon les conclusions d’un nouveau rapport de l’Union interparlementaire (Uip). Intitulé « Les femmes au parlement en 2022 », le document, fondé sur des données provenant des 47 pays ayant tenu des élections en 2022, a été rendu public vendredi dernier. Dans ce lot, le Sénégal conforte sa place de leader en Afrique de l’Ouest. 

Pour la première fois, les femmes sont représentées dans tous les parlements du monde. Aujourd’hui, il n’existe pas un seul parlement dans le monde qui ne compte pas de femmes, révèlent les conclusions du rapport de l’Union interparlementaire (Uip), l’organisation mondiale des parlements, intitulé « Les femmes au parlement en 2022 ». L’exploitation des données provenant des 47 pays ayant tenu des élections en 2022 renseigne que « les femmes ont obtenu, en moyenne, 25,8% des sièges par élection ou par nomination, soit une progression de 2,3 points par rapport aux élections tenues précédemment dans ces chambres ». Suivant les tendances régionales, le rapport relève qu’« en Afrique, des élections aux enjeux de taille ont abouti à des résultats incontestables pour les femmes en Angola, au Kenya et au Sénégal ».
Au Sénégal, « pour la première fois, depuis l’indépendance, le camp de la mouvance présidentielle au pouvoir « a perdu la majorité absolue à l’Assemblée nationale et devra compter sur d’autres forces pour légiférer », souligne la source. C’est également la première fois qu’« un président sénégalais gouvernera sans que son parti détienne la majorité », rappelle-t-on dans le document. Selon la même source, « depuis l’introduction d’une loi sur la parité en 2010, le Sénégal a été l’un des premiers pays au monde pour le nombre de femmes au parlement ». Le document poursuit qu’ « en 2022, le pays est entré dans l’histoire avec la plus forte proportion de femmes parlementaires jamais atteinte dans un parlement d’Afrique de l’Ouest ».
En outre, il occupe « la troisième place en Afrique et la quatorzième dans le monde pour la représentation des femmes au parlement ». Ces dernières années, « on doit la forte représentation des femmes au Parlement à plusieurs avancées législatives, notamment une loi autorisant les Sénégalaises mariées à un étranger à transmettre leur nationalité à leurs enfants (2013) et un texte de loi érigeant le viol en infraction pénale (2020) », explique le document. Cependant, « d’autres défis deviennent inéluctables ». Ils portent, entre autres, sur « l’égalité des droits parentaux, les violences à l’égard des femmes, l’éducation des filles, l’accès à la santé », etc.

L’Uip, une organisation mondiale des parlements, compte aujourd’hui 178 Parlements membres et 14 organismes parlementaires régionaux. Elle œuvre pour la démocratie et aide les parlements à se renforcer, se rajeunir, à se rapprocher de la parité hommes-femmes et à représenter la population dans toute sa diversité.

Facteurs déterminants
Le leadership des femmes dans les parlements du monde entier continue de s’améliorer, malgré le rythme lent. « Leur représentativité parlementaire a franchi de nouvelles étapes à travers le monde et leur leadership politique ne cesse de gagner en importance », ont révélé les conclusions du rapport.
Les questions de genre et les droits des femmes ont déterminé le comportement des électeurs et les résultats électoraux. En outre, l’évolution considérable des technologies et de l’action parlementaire, amorcée pendant la pandémie de Covid-19, s’est institutionnalisée permettant ainsi de faire des parlements des lieux de travail davantage axés sur la modernité et la sensibilité au genre et compatibles avec la vie de famille.

Mamadou Lamine DIEYE LESOLEIL

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