Prévention de l’extrémisme violent en Afrique de l’ouest et centrale
: un défi régional qui exige une coopération régionale
Le Grand rendez-vous annuel organisé par le Centre des Hautes études de défense et de sécurité (CHEDS) en partenariat avec le Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) et le département des affaires étrangères (DFAE) de Suisse, s’est tenu hier, mardi, à Dakar. Lors de son allocution, Benoit Diouf, Représentant du ministre des Affaires étrangères du Sénégal, a insisté sur la nécessité de coopération des pays africains pour combattre le terrorisme.
Le Centre des Hautes études de défense et de sécurité (CHEDS) en partenariat avec le Bureau des nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) et le département des affaires étrangères (DFAE) de Suisse, a organisé hier à Dakar, le Grand rendez-vous. L’édition de cette année a porté sur le thème : Prévention de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et centrale : réalités et perspectives. Jean Benoit Diouf, Conseiller spécial des affaires étrangères, qui a représenté Aïssata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, a rappelé l’importance de la coopération entre Etats africains pour la lutte contre le terrorisme. « Un défi régional oblige à une coopération régionale. L’apparition de nouveaux facteurs tels que les changements climatiques, la montée fulgurante et incontrôlable des réseaux sociaux, avec la multiplication des fake news, ont rendu complexe la lutte contre le terrorisme » a-t-il déclaré. Le représentant d’Aïssata Tall Sall a, par la même occasion, réitéré la détermination de l’Etat du Sénégal, à collaborer avec ses partenaires pour combattre le terrorisme dans la région.
Différentes personnalités ont animé les panels de la rencontre présidée par Giovanie Biah, Représentante du Secrétariat général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Cheffe par intérim de l’ONUWAS. Albert KAN-DAPAAH, ministre ghanéen de la sécurité nationale a, lors de sa prise de parole, évoqué les différentes stratégies adoptées par son pays, pour faire face au terrorisme qui détruit les pays frontaliers. M. Kan-Dapaah a par ailleurs souligné que, pour l’Afrique, l’obstacle majeur de la lutte contre le terrorisme est le manque de moyens financiers. A cet égard, il a appelé les dirigeants du continent à œuvrer pour la bonne gouvernance. Son homologue Gatta Galli N’Gothe, ministre d’Etat tchadien, Secrétaire général de la République, président du Cadre indépendant du suivi du dialogue national, quant à lui, a mis le curseur sur l’importance du dialogue dans la lutte contre l’extrémisme violent. « Mon pays est gangrené depuis son indépendance par des guerres, politiques, religieuses et intercommunautaires. Mais le dialogue a permis de réaliser de grandes avancées chez nous. Dans beaucoup de pays de l’Afrique centrale comme le Soudan, c’est l’absence de dialogue qui fait perdurer les conflits », a souligné le ministre tchadien. Pour Maman Sambo Sidikou, Haut Représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL), pour combattre le terrorisme dans le continent, il faut une analyse plus lucide de la situation sécuritaire pour une meilleure prévention. Plusieurs personnalités militaires et religieuses comme l’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye ont participé à ce forum organisé par le CHEDS et ses partenaires.
BABACAR NGOM (STAGIAIRE) SUDONLINE