Dubaï – Mouhamed Dieng au Fogeca : Haro sur l’oppression du secteur privé sénégalais !

Le fameux Dîner de gala du Forum des opérateurs pour la garantie de l’émergence économique en Afrique (Fogeca) s’est tenu samedi soir au Conrad Hilton Dubaï Hotel, autour d’une pléiade de dirigeants économiques, d’investisseurs internationaux et d’acteurs influents du développement africain. L’événement, placé sous le signe de l’intégration entre l’Afrique et les Amirats arabes unis, a couronné plusieurs journées d’échanges et de rencontres d’affaires de haut niveau au cœur de la métropole du Golfe persique.

Parmi les temps forts de la soirée, le discours de l’homme d’affaires sénégalais Mouhamed Rassoul Dieng a attiré l’attention de l’assistance et des invités. Devant un parterre d’invités distingués, M. Dieng a livré un message vibrant d’espoir, d’ambition et de responsabilité vis-à-vis de la jeunesse africaine et du rôle des dirigeants continentaux. Dans un discours empreint de détermination, Mouhamed Dieng a d’abord salué «cette fête de l’excellence», soulignant la trajectoire ascendante du Sénégal et plus largement de l’Afrique. Il a invité les jeunes du continent à prendre leur destin en main, en innovant et en cultivant l’excellence pour porter haut «les couleurs d’une Afrique en progrès». «Nous avons une responsabilité : inspirer cette jeunesse, la pousser à apprendre plus, à faire plus et à devenir meilleure», a-t-il déclaré, rappelant que l’exemple reste «le seul moyen véritable d’influencer».

S’appuyant sur son propre parcours, décrit comme celui «d’un jeune Sénégalais parti de rien», il a mis en lumière l’importance de transformer les obstacles en opportunités grâce à l’abnégation et à la détermination. Selon lui, la volonté de porter le changement doit primer sur toute forme de résignation.

Appel aux dirigeants africains : écouter et accompagner

Mouhamed Dieng a également lancé un appel fort aux dirigeants sénégalais et africains. Il les a exhortés à écouter «cette jeunesse qui rêve d’entreprendre», à soutenir ceux qui œuvrent pour transformer leurs ambitions en réalités tangibles et à valoriser les succès racontés «partout à travers le monde». Il a souligné les freins structurels qui entravent la croissance, rappelant que «le secteur privé, déjà fragilisé par les crises économiques mondiales et les défis géopolitiques, se heurte trop souvent à un décalage entre discours et actions concrètes». Mouhamed Dieng a insisté sur la nécessité de lever ces goulots d’étranglement afin que les jeunes talents et les élites africaines puissent contribuer pleinement à la création de richesse et à l’émergence de la région.

L’injustice infligée aux acteurs du secteur privé

Sur la scène du gala, il a aussi mis l’accent sur l’importance d’un Etat de Droit fort, d’infrastructures modernes et d’une Administration efficiente qui facilitent l’investissement local. Il a critiqué «l’oppression des acteurs du secteur privé sénégalais», tout en constatant l’ironie de voir parfois des investisseurs étrangers appelés à combler des besoins que les talents locaux pourraient satisfaire. «Le développement du Sénégal se fera d’abord par nous-mêmes», a-t-il affirmé, appelant à «unir les forces nationales pour faire triompher l’idéal d’un Sénégal émergent».

Le Dîner de gala du Fogeca à Dubaï a donc constitué bien plus qu’une simple célébration : il a été une plateforme de dialogue économique, culturel et politique entre l’Afrique et les partenaires du Golfe, tout en offrant aux participants un moment d’échanges privilégié et d’inspiration pour l’avenir.

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