Pollution plastique : le navire «Plastic Odyssey» fait escale aux Comores
Le navire Plastic Odyssey est en escale aux Comores pour clore une tournée régionale de cinq mois contre la pollution plastique. Ce bateau-laboratoire sillonne le monde avec à son bord des solutions concrètes de recyclage. À Moroni, les partenaires du projet insistent sur l’urgence de passer à l’action localement, car la pollution plastique se vit au quotidien sur l’archipel. Si le navire repart, les déchets plastiques, eux, restent. Une sensibilisation doublée d’un appel à l’appropriation, que la Commission de l’océan Indien espère durable.
Avec Abdallah Mzembaba correspondant RFI Moroni,
Cette escale comorienne s’inscrit dans un projet régional porté notamment par la Commission de l’océan Indien. Objectif : accompagner les États à construire des solutions locales pour traiter les déchets plastiques. Car ici, les alternatives peinent à émerger.
« On veut que demain les Comoriens eux-mêmes puissent se prendre en charge pour valoriser les déchets. On va faire une formation à Anjouan où nous avons invité les opérateurs économiques de Mohéli, de la Grande Comore et d’Anjouan ; ils seront pendant trois jours à bord du bateau ‘Plastic Odyssey’, ils auront l’expertise de Plastic Odyssey », nous explique Anfani Msoili, chargé de mission auprès du secrétariat de la COI.
La tournée de Plastic Odyssey promeut l’économie circulaire. Réduction, réutilisation, recyclage : l’enjeu est de transformer le plastique en opportunité économique, pas en contrainte.
Et aux Comores, beaucoup reste à faire. « Nous avons passé cinq jours sur Mohéli. On a ciblé deux zones, la zone Nord et la zone Sud. Nous sommes allés à Mohéli dans le sud, dans la réserve naturelle face à Wallah. Alors la réalité, c’est qu’il y a quand même une grosse présence de déchets plastiques qui est surtout à capturer dans les mangroves et qui en fait en font un réservoir de déchets et aussi dans les fonds marins », nous raconte Yoann Long, le capitaine du Plastic Odyssey.
Après Mohéli, la Grande Comore actuellement et Anjouan dans quelques jours, le navire lèvera l’ancre vers d’autres destinations sur la planète. À présent, tout dépend de la volonté des acteurs comoriens à faire vivre ces solutions sur leur territoire…

