Condamnation de Marine Le Pen: le Rassemblement national affine sa riposte et prépare le rassemblement de dimanche
(RFI) – Après la condamnation de Marine Le Pen, le parti d’extrême droite affirme recevoir de nombreux messages de soutien. Le Rassemblement national revendique 10 000 nouvelles adhésions en un jour, chiffre invérifiable. Une opération de tractage est prévue samedi 5 avril et dimanche 6 avril, un rassemblement à Paris, place Vauban : un évènement qui soulève pas mal de questions à l’Assemblée nationale.
Le meeting de Marine Le Pen pourrait-il dégénérer en Capitole bis quand les partisans de Donald Trump avaient envahi le Congrès en 2021 ? Le RN tente de déjouer cette petite musique en annonçant par avance un rassemblement apaisé.
« Ce n’est pas un coup de force, c’est au contraire une défense très claire et très profonde de l’État de droit et de la démocratie française. Ça nous semblait nécessaire que nous puissions nous exprimer directement aux Français par l’intermédiaire de ces discours », explique le patron du RN, Jordan Bardella.
Cette manifestation est contre la justice, rétorque-t-on chez les macronistes. Le député Liot (pour le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) Harold Huwart, s’inquiète également de cet appel. Et aime l’idée d’une contre-manifestation : « J’observe d’éventuels appels à manifester pacifiquement, peut-être devant des palais de justice ce week-end, pour manifester une forme de soutien aux juges. Moi, je crois qu’il faut réagir. On ne peut pas laisser non plus un parti politique appeler à manifester face à des décisions de justice ».
Au sein de la droite Républicaine, Philippe Juvin se dit défavorable aux deux initiatives : « Je suis très inquiet de cette société dans laquelle j’ai l’impression que des millions de personnes se mettent à détester d’autres millions de personnes. Cessons les affrontements ! Il faut refroidir cette température qui monte ».
Il y aura-t-il de toute façon beaucoup de monde dimanche pour soutenir le RN. Dans ma fédération, « j’essaie d’affréter des cars », se contente de répondre un député du parti.