Décentralisation – Gestion des collectivités territoriales

Moussa Bala Fofana veut l’institutionnalisation du budget participatif. Le ministre de l’Urbanisme, des collectivités territoriales et de l’aménagement des territoires a présidé, hier à Thiès, la 4e Journée nationale de concertation sur le financement du développement territorial et la fiscalité locale avec les élus locaux. Une occasion pour Moussa Bala Fofana d’inviter les élus à institutionnaliser le budget participatif dans leurs plans de gestion.

Le ministre de l’Urbanisme, des collectivités territoriales et de l’aménagement des territoires invite les élus locaux à institutionnaliser le budget participatif dans leurs plans de gestion. Selon Moussa Bala Fofana, cet outil, véritable baromètre de l’implication citoyenne, permet aux populations et acteurs (délégués de quartier, chefs de village, chefs coutumiers et religieux, conseils de quartier, Ocb…) de participer activement à la définition des priorités, de suivre les engagements pris et de renforcer la transparence dans la mise en œuvre des politiques publiques locales.

Le Muctat présidait, hier à Thiès, la 4e Journée nationale de concertation sur le financement du développement territorial et la fiscalité locale avec les élus locaux. Rencontre au cours de laquelle il a aussi appelé les acteurs de la décentralisation à «explorer des pistes audacieuses et innovantes pour renforcer le financement du développement territorial et réformer la fiscalité locale, en transformant les obstacles en tremplins, faisant de nos territoires les moteurs d’une croissance inclusive, d’une justice sociale tangible et d’une durabilité pérenne».

Ayant pour thème : «Le financement et la fiscalité locale», cette rencontre s’inscrit, selon le ministre, dans la vision du président de la République qui accorde une importance capitale à la décentralisation, véritable levier de développement, et à la consolidation de l’autonomie des collectivités territoriales. Un engagement qui, dit-il, se traduit par «l’érection de pôles territoriaux dynamiques et par des réformes structurantes visant à assurer la viabilité financière de nos collectivités». Il rappelle que le financement du développement territorial et la réforme de la fiscalité locale constituent deux piliers essentiels pour bâtir des territoires prospères, inclusifs et résilients, où chaque citoyen pourra s’épanouir.

Revenant sur l’importance capitale que revêt cette 4e journée de concertation qui aborde directement la question des ressources financières des collectivités territoriales, M. Fofana de souligner : «Les collectivités territoriales, garantes de la proximité citoyenne, ont la mission essentielle de répondre aux besoins fondamentaux de leurs habitants. Cela implique la mise en place d’infrastructures vitales, la fourniture de services de base essentiels et la lutte contre les inégalités persistantes.»

Cependant, indique le ministre, «ces aspirations légitimes ne peuvent se concrétiser sans l’apport de ressources financières robustes, pérennes et gérées avec une sagesse exemplaire». La rencontre, à son avis, «offre une tribune privilégiée pour partager des expériences fructueuses, analyser avec lucidité les défis et concevoir des solutions novatrices. L’objectif étant d’instaurer une fiscalité locale optimisée et mettre en place un financement territorial diversifié et équitable, gage d’un avenir prospère pour tous».

A cet égard, le Muctat a tenu à rappeler «les efforts de l’Etat à travers l’augmentation des fonds transférés aux collectivités territoriales». Toutefois, estime-t-il, des efforts restent à faire. «Nous devons aller plus loin. Des réformes sont déjà en cours et porteront leurs fruits à court terme, notamment l’indexation du Fonds de dotation de la décentralisation (Fdd), que nous comptons porter de 10 à 15% de la Tva, une répartition plus équitable de ce fonds entre les collectivités territoriales», plaide le ministre.

Pour le volet fiscalité locale, M. Fofana invite à appréhender par une meilleure maîtrise de l’assiette fiscale, un recouvrement efficace et efficient, et une optimisation des recettes. Aussi d’exhorter les concernés à approfondir les axes de réforme autour de quelques problématiques de mécanismes de financements innovants. Parmi lesquels le «Fonds d’appui au développement local, les fonds verts pour des projets environnementaux et de résilience, les emprunts structurés, la Responsabilité sociétale d’entreprise (Rse), le financement islamique, la mobilisation de l’épargne de la diaspora».

Ensemble, les acteurs ont décidé, autour du Muctat, de transformer «les défis en opportunités, de faire des collectivités des moteurs puissants de croissance inclusive et de justice sociale, pour le bien-être des concitoyens».

Par Cheikh CAMARA – Correspondant LEQUOTIDIEN

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