LICENCIEMENT COLLECTIF DES EMPLOYÉS DES ÉLÉMENTS FRANÇAIS AU SÉNÉGAL – 982 millions de FCFA à débourser pour les indemnités

Un Forum des métiers, des ateliers d’aide à la création d’entreprises. Les Eléments français au Sénégal (Efs) prennent des initiatives pour permettre à leurs employés sénégalais de rebondir après le 1er juillet, date de leur licenciement collectif. Cette opération leur coûtera 982 millions de FCfa.

Reclasser le personnel dans les meilleures conditions possibles. Tel est l’objectif du commandant des Éléments français au Sénégal (Efs), le général de brigade Yves Aunis, qui le temps d’une matinée s’est entretenu avec des journalistes, dans la matinée d’hier. Dans l’espoir que ces «relais naturels » puissent amplifier les initiatives qu’il entend mettre en œuvre pour « aider le personnel civil à licencier à compter du 1er juillet prochain».

Au nombre de ces initiatives, le Forum des métiers qui se tiendra, le jeudi 6 mars de 09 à 14 h au quartier Geille à Ouakam. «Notre objectif est de faire venir le maximum d’entreprises et aider nos personnels à se reclasser. Il est évident que nous ferons ce que prévoit le droit sénégalais pour leur licenciement, mais nous souhaitons aller au-delà dans ce plan social en faisant en sorte que nos salariés puissent avoir une nouvelle vie ailleurs», a expliqué le général de brigade. Il s’agit pour l’autorité militaire en charge du désengagement des Efs de «mettre le pied à l’étrier» aux 162 employés. La somme totale des indemnités va «tourner autour de 1,500 million euros, soit (982 millions de francs Cfa)» qui ne sont pas encore versés.

Ces indemnités se déclinent en indemnités légales prévues par la loi conformément au droit du travail sénégalais et à la Convention collective qui régit ces employés et des indemnités complémentaires qui font l’objet de négociation. Le général Aunis espère que les négociations prendront fin vers le 15 mars prochain et qu’elles seront paraphées par l’inspecteur du travail. En attendant cette échéance, il met en œuvre des initiatives pour faciliter la réinsertion de ses futurs ex-employés, en mobilisant ses cadres (officiers et sous-officiers) pour les aider dans la rédaction et la mise à jour de leur Cv. Il appelle toutes les entreprises évoluant dans les Btp, les infrastructures, la menuiserie, la plomberie, la sécurité, la prévention, le transport, la mécanique auto, l’administration, la comptabilité et l’informatique, les relations clients, le commerce…, à se rapprocher de ces travailleurs qu’il qualifie de «professionnels et d’authentiques patriotes Sénégalais». Aussi, demeure-t-il, «optimiste pour la réponse et la présence d’entreprises au forum des opportunités à offrir». Une autre idée est d’aller, avant la fin du mois de mars, à des «ateliers d’aide à la création d’entreprises dans un volet formation à proposer à l’ensemble des personnels». La décision de licencier les personnels civils sénégalais travaillant pour les Efs intervient à la suite de la décision du Président Bassirou Diomaye Faye d’acter leur départ avant la fin de l’année 2025. Ce seront, au-delà des 162 employés directs, quelque 400 à 500 personnes qui seront impactées indirectement. Ce départ induit également une «redéfinition de la coopération militaire» entre les deux pays. Les modalités de cette coopération seront «discutées» prochainement, selon le général Aunis.

Ibrahima Khaliloullah NDIAYE – LESOLEIL

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