LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR AU MONDE DE LA LUTTE: Jean Baptiste Tine: « Il est inconcevable que les combats de lutte suscitent des inquiétudes »
Le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, était à l’Assemblée nationale, vendredi dernier, pour répondre aux questions des députés. À l’occasion, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le général Jean-Baptiste Tine a été interpellé sur l’arrêt de la couverture sécuritaire des événements de lutte par la Police nationale.
Il a justifié sa décision et s’est montré très ferme. « Je trouve inadmissible que des gens perdent la vie dans des conditions extrêmement difficiles », a-t-il répondu. C’est la raison pour laquelle, a-t-il noté, « j’ai immédiatement pris la décision de suspendre la couverture sécuritaire des événements de lutte afin de permettre une respiration ». L’objectif visé, selon le patron de la Sécurité publique du Sénégal, c’est pour que tous les acteurs de la lutte, autour des ministères des Sports et de l’Intérieur, puissent s’arrêter un moment pour revoir comment organiser les séances de lutte.
« Il est inconcevable et inadmissible qu’à chaque fois qu’il y a combat, que ça prenne beaucoup de temps et que ça suscite des inquiétudes chez les chefs de famille et nos concitoyens », a fait remarquer l’autorité ministérielle. Général Tine a affirmé, dans la foulée, que des acteurs de la lutte ont effectivement tenté de s’approcher du ministère de l’Intérieur. « La porte n’est pas fermée. Nous les avons écoutés, mais nous leur avons dit que nous ne pouvions pas revenir, pour l’instant, sur cette décision », a-t-il fait savoir. « C’est une décision difficile à prendre, mais il fallait la prendre », a-t-il reconnu.
Abdoulaye DEMBÉLÉ
LESOLEIL