Engagement des femmes candidates aux élections législatives : S’unir pour représenter dignement le Peuple à l’Assemblée

Les femmes candidates comptent s’impliquer dans le fonctionnement de la future Assemblée nationale, une fois élues. Elles ont pris l’engagement de faire bloc pour représenter dignement leur mandant : le Peuple. Par Justin GOMIS –

Après un atelier de renforcement de capacités sur les  enjeux de la communication politique en période électorale, le cadre juridique électoral, le leadership des femmes et la prévention des violences en période électorale, les femmes candidates, qui ont suivi pendant deux jours une formation sur le thème «Sensibilisation et plaidoyer pour une bonne représentation des femmes au niveau de l’Assemblée nationale»,  ont revu à la hausse leurs ambitions pour cette 15ème législature. En plus de manifester leur désir de s’affirmer d’abord  au sein de leur parti politique, elles ont promis de ne plus être des députées pour une personne, mais pour le Peuple sénégalais. Une volonté qui passe par l’union des députées, quel que soit le bord politique.

«Quand vous serez élues, vous devrez travailler en synergie, quelle que soit votre obédience politique», a fait savoir la présidente de l’Onu Femme, qui a financé cette formation en collaboration avec d’autres structures de la Société  civile.

Après cette idée déjà théorisée par nombre d’entre elles dans les débats, elle  a aussi appelé   ces  futures députées  à poursuivre leur quête de la connaissance  et à s’affirmer dans leur parti politique.

Pour  Awa Ndiaye, la présidente de l’Onp (Observatoire national de la parité), les femmes candidates doivent être des femmes fortes pour représenter le Peuple à l’Hémicycle. «Vous y êtes au nom du Peuple. Quand vous irez à l’Assemblée nationale,  vous serez les députées du peuple», a-t-elle  souligné. Car selon elle, ces  femmes  candidates qui ont participé à l’atelier d’Onu Femme en ont vraiment tiré profit sur les procédures électorales, le contentieux électoral, la gestion des centres de vote, la connaissance des ac­teurs.

«Ces éléments doivent être maîtrisés par les femmes politiques. On a parlé de la participation et de la représentation politique des femmes dans les partis politiques et au niveau de l’Assemblée nationale. Il est opportun de sensibiliser les femmes à ces concepts, à des postures responsables de leaders qui pourront leur permettre de mettre un peu de côté leur différence de parti pour pousser la cause des femmes  au niveau de l’Assemblée nationale et également dans les partis politiques», a-t-elle souligné en demandant à ce que l’Association des femmes députées soit renforcée et connue par la Société civile, les partenaires et les structures étatiques qui s’occupent de  la représentation politique des femmes.

«C’est ce qui permettra de mieux les aider et d’avoir une culture de solidarité à l’interne. Qu’elles prennent le temps et l’habitude de se retrouver au sein de cette association autour des grands problèmes qui se posent  à elles au sein de l’Assemblée nationale. Et qu’elles puissent en discuter en dehors de leur parti, qu’elles voient comment rendre homogènes  leurs propositions  qu’elles pourraient porter au niveau de leur propre parti.» Avant de leur conseiller de  poursuivre cette volonté de se faire former.

«Vous devez avoir à vos côtés l’Association des juristes du Sénégal qui pourra énormément vous apporter, vous ap­prendre, vous former parce que nous avons besoin d’avoir  des femmes fortes à l’Assem­blée nationale pour dignement re­présenter le Peuple», a-t-elle dit.

Pour Awa Ndiaye, les femmes députées  doivent faire de l’Association des juristes sénégalaises (Ajs),  «leur bras armé, technique pour leur permettre de concevoir des projets de lois qui sont utiles  et qui devraient être portés par des femmes. Qu’elle les aide à les concevoir et que les femmes puissent de plus en plus porter leurs projets de lois importants». La présidente de l’Onp indique, en outre, que les Sénégalais ne voudraient pas entendre «Je suis députée de telle personne», mais «Je suis députée du peuple».

En tout cas, ces femmes candidates promettent  ainsi   de s’écarter du chemin emprunté par les députées de la 14ème législature.

«C’est une démarche très positive. Il faut qu’on continue à suivre, parce qu’on a eu des échanges très fructueux. Les femmes  candidates qui ont participé à cet atelier en ont vraiment tiré profit sur les procédures électorales, le contentieux électoral, la gestion des centres de vote,  connaissance des acteurs. Ces éléments doivent être maîtrisés par les femmes politiques. On a parlé de la participation et de la représentation politique des femmes dans les partis politiques et au niveau de l’Assemblée nationale. Il est opportun de sensibiliser les femmes sur ces concepts, des postures responsables de leaders qui pourront leur permettre de mettre un peu de côté leur différence de parti pour pousser la cause des femmes  au niveau de l’Assemblée nationale et également dans les partis politiques», a conseille Awa Ndiaye.

Par ailleurs, la présidente de l’Onp n’a pas caché son inquiétude de voir le nombre de femmes  à l’Assemblée nationale baisser. «A la  dernière  législature, nous avions 79  femmes députées, soit 42,2% des députés. On ne veut pas trop s’avancer par rapport  aux chiffres de candidates que nous avons cette fois-ci. On pense que nous pouvons aller vers une légère régression des  femmes candidates.» Une situation qu’elle explique par l’absence des femmes dans les sièges impairs et uniques. «C’est dû au fait qu’il n’y a  aucune femme  tête de liste dans les sièges impairs et dans les sièges uniques. Il y a très peu de femmes. On ne peut pas encore présager de ce qui va se passer, mais on a le sentiment, avec les projections que nous avons faites au niveau de l’Onp, qu’on risque d’aller vers  une légère régression des femmes à l’Assemblée», a-t-elle révélé.

[email protected]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *