Des données sensibles de Macron dévoilées par l’appli Strava
Les gardes du corps d’Emmanuel Macron auraient régulièrement commis des imprudences lors des déplacements du président de la République française, révèle une enquête du journal Le Monde. Explications.
A. FO Source: Le Monde, France info, Libération
La France évoque d’ores et déjà l’affaire des “StravaLeaks”. Une enquête du journal Le Monde a en effet permis de mettre en lumière la fragilité de la protection présidentielle en raison de l’utilisation fréquente et imprudente d’une application sportive par ses gardes du corps attitrés: Strava, une célèbre application de courses à pied qui revendique une communauté de “100 millions d’athlètes dans 195 pays” où les sportifs peuvent compiler et partager leurs performances.
Que leur est-il reproché ?
Selon l’enquête du Monde, les gardes du corps avaient l’habitude d’activer leur application lors de leurs entraînements personnels en marge des déplacements du président, à l’aide d’une montre connectée ou d’un smartphone. Des données GPS toutefois hautement sensibles dans le cas présent, puisqu’elles permettaient d’identifier “plusieurs jours à l’avance » le lieu de résidence d’Emmanuel Macron. Une information évidemment censée rester secrète pour assurer sa sécurité, relaie France info.
Tracés compromettants
Au total, Le Monde a identifié les profils de 12 agents du groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), responsables entre 2016 et 2024 d’avoir involontairement partagé “100 déplacements d’Emmanuel Macron et François Hollande, en France ou l’étranger”. Les données rendues publiques de ces séances de “footing » personnelles renseignaient en effet aussi des informations confidentielles: les adresses “d’au moins dix hôtels” où le président allait séjourner.
Invité à réagir, l’Élysée a relativisé l’importance de ces révélations et la menace réelle sur la personne du président de la République en raison de la sécurisation au préalable de ces lieux de passage, de villégiature ou de visite officielle.
