À Singapour, le pape François plaide en faveur des travailleurs migrants de la cité-État
À Singapour, lors de la dernière étape de sa tournée asiatique, le pape François a abordé avec prudence la question des conditions de vie des nombreux migrants qui font fonctionner l’économie de la « Suisse de l’Asie ».
Changement de décor brutal pour le pape François, qui est passé mercredi en quelques heures du Timor oriental, l’un des pays les plus pauvres d’Asie, à l’atmosphère retenue et climatisée de la riche cité-État de Singapour. Sur l’archipel, où les religions ont leur place, mais sont particulièrement surveillées par le gouvernement, le pontife a marché sur des œufs ce matin en s’adressant aux autorités du pays depuis l’université nationale de Singapour.
Conditions sociales
Alors que trois personnes ont été exécutées par la justice singapourienne en 2024, selon Amnesty International, le pape, ardent opposant à la peine capitale, est resté silencieux sur cette question. Il a préféré orienter son intervention sur les conditions sociales souvent très précaires des travailleurs migrants. Ces derniers, qui seraient plus d’un million à Singapour, travaillent comme domestiques ou dans le bâtiment et viennent le plus souvent d’Inde, du Bangladesh, d’Indonésie et des Philippines.
« Une attention particulière » pour les pauvres
Le pape François a demandé « une attention particulière » pour ces résidents, mais aussi pour les pauvres – un sujet à contre-courant dans cette cité surtout connue pour sa forte concentration de millionnaires et milliardaires. Il ne s’agit pas, a-t-il insisté, que la méritocratie et le pragmatisme caractéristique de la cité du Lion serve à « légitimer l’exclusion de ceux qui sont en marge des bénéfices du progrès ».
SOURCE : RFI