Tourisme en Afrique: vacances de la diaspora, le coûteux retour au pays

Tous les étés, c’est la cohue dans les aéroports pour rentrer au pays rendre visite à la famille. Des caddies qui débordent, des enfants qui chahutent et un casse-tête financier pour les familles en France qui doivent assurer charges du quotidien et préparations du retour au pays.

Aminata vit dans un logement social parisien. Femme de ménage pour une grande entreprise, elle peine à réunir les fonds pour acheter ses billets d’avion pour Bamako. « Vraiment, c’est un peu chaud, comme on dit.

Pour aller en Afrique, on est obligés de cotiser à une tontine et, en plus, il faut économiser à côté, car l’Afrique, c’est devenu très, très, très cher », explique-t-elle.La tontine, ce système d’épargne collectif, permet ainsi aux ménages de financer les vacances au pays.

« Notre tontine regroupe de 20 à 40 personnes. Si elle démarre, par exemple en janvier, il faut demander à la personne responsable de l’argent, de pouvoir disposer de la somme en juin, au moment où l’on prend son billet », précise Aminata.

Avant d’ajouter : « C’est difficile, il y a les frais pour la maison, la nourriture pour les enfants. En plus de la tontine, il faut aussi économiser de 100 à 150 euros par mois, pour les vacances ».

Des vacances qu’Aminata prépare depuis près de deux ans : « Pour les billets d’avion seulement, il faut compter 3 000 euros », rappelle-t-elle. « Ensuite, il faut rajouter de l’argent au cas où les enfants tombent malades, les cadeaux pour les parents, la famille et même parfois pour les voisins qui rendent souvent visite ».

SOURCE RFI

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